À quand le cri du peuple sera entendu par ses leaders?
Un matin, les uns se sont levés sans leur leader et les autres, acclamaient le leur aux sons stridents des chansons et fanfares pour barrer les rues et routes afin de faire parvenir leurs cris de désespoir pour certains et les cris de joie et d’allégresse pour les autres.
La vie a ses codes et les humains y croient quand ça les arrange, mais la vie ne bouge pas, ce sont les humains qui bougent tout en oubliant l’essentiel de cette vie aimable. Elle a ses codes, soit d’accès et de fermeture. Qui sait qu’un jour, leur tour ne sera plus de manège mais de mirage? Leur leader est parti, peu importe les conditions, mais on ne tire jamais les conséquences et les vraies leçons pour harmoniser cette vie.
Pendant ce règne absolu, les jouisseurs n’avaient ni oreilles pour entendre la détresse des voisins et n’avaient ni les yeux pour voir, le squelette causé par la souffrance des jouisseurs qui se réveillent surpris de l’absence de leur chef, que nous appelons leader. Ceux qui se servaient des rues pour chanter, les médias pour narguer les autres, les plus faibles d’un instant qui deviennent à leur tour, les jouisseurs du temps présent, le monde est fait de codes, visibles mais utilisés à leur escient. De par leurs cris de joie qu’ils croyaient éternels, ils ont obligé le leader à perdre la solidité de ses béquilles et il est tombé. Ces fruit mûr qui était supposé pourri, ce fruit a changé d’arbre et la vie est comme ça, sa marche vers le réel ne change pas.
Quand c’est nous, c’est nous et les autres? Ils se sont levés un matin, leur leader n’est plus là. Dans le cas d’espèce, c’est logiquement la panique, mais les autres savent pardonner, mais oublier, NON. Le couteau dans les mains peut tomber par inadvertance et peut faire des dégâts. Non, la vie nous enseigne qu’elle n’est pas cruelle, mais que c’est nous qui sommes si cruels, tellement violents que le seigneur des dieux a peur de s’approcher et laisse faire.
Un matin, les autres se sont levés sans leur leader et ils se sont tus, ces grands bavards, ces grands pédants et suffisants, ils sont devenus rares, mais pourtant ils sont là. Les autres s’apprêtent à faire pareil dans les rues, pour redonner une autre vie aux morts serrés de mourir et les paraplégiques traînent avec leur handicap. Les autres s’apprêtent à jouir et le soleil brille, sans distinction de race, de religion ni de parti politique. La vie est si chère et humaine.
Quand le vent tourne, ne le suivons pas, il peut à tout moment changer et l’homme se trouve étourdi dans ce changement. Il faut faire attention quand on croit que le soleil brille pour soi et se ferme pour les autres. Dommage que les messages des artistes ne soient pas pris en compte dans notre quotidien. Quant à nous, c’est par amour que nous vous regardons et vous prévenir et vous rappeler que le changement peut arriver à tout moment et qu’il faut savoir que la roue tourne et ce matin, leur leader est parti, destination, il se cherche et ils vont le quitter par des arguments farfelus, on lui a parlé c’est lui qui n’écoutait pas et dans sa tour d’ivoire, le changement l’a emporté. Le monde continue. Le soleil, tous les matins, se réveille et se couche à sa place. La nuit la lune aussi fait des sorties timides mais éclaire en sa manière. La vie a ses codes. Apprenons à comprendre ses dérivés pour mieux se sentir dans l’immense joie quand c’est au tour des uns et des autres quand ils ne sentent pas dans le refrain. La vie est belle.
Joël ETTIEN
Directeur de publication : businessactuality.com