samedi, mai 17, 2025
A LA UNE AFRIQUE

AES: Le président Assimi Goïta ne nous semble pas solide et confiant.

Le malien Assimi Goïta nous présente des signes d’inquiétudes pour sa transition et cela nous amène à des interrogations. Pourra-t-il tenir la dragée? Il veut faire appel à des opposants pour former un gouvernement d’ouverture, sachant bien que parmi ces opposants, il y en a qui flirtent avec la France. Le même veut organiser des élections dans un pays émietté dont il n’a encore réussi à pacifier tout le territoire national. Le même s’est auto-proclamé Général alors que le but du jeu, n’est pas de se contenter, mais de réussir le combat. Le même, fait des yeux doux à la banque mondiale pour lui venir en aide et patati patatra. Ce qu’il oublie, c’est qu’il appartient à un groupe qui donne de l’espoir à la fois du tournis, l’AES. Ne pense-t-il pas qu’en agissant de la sorte, cela s’apparenterait à une trahison, une espèce de s’isoler. Il risque de noyer tout ce combat? Du moins, on ne comprend plus sa politique, qu’il doit mieux expliquer pour qu’on puisse le suivre et le défendre. Si nous en parlons, c’est justement parce qu’on ne comprend rien dans ce jeu.

Pendant que les deux autres se battent pour apporter de l’espoir, par réalisations visibles, lui Assimi Goïta, il semble louvoyer sur ces constats, ce qui pourrait fragiliser la stratégie des deux autres. Il oublie aussi que par ce courage d’en finir avec les pays d’invasion, beaucoup d’autres pays s’apprêtent à les rejoindre, mais ils attendent de voir leur ténacité et abnégation. Ils ne sont pourtant pas loin du but. 

Il va encore donner plus de fils à retordre aux deux autres qui seront obligés dans le cadre de cette coopération, venir à sa rescousse, en cas de tentative de coup d’état, ce qui n’est pas loin de se produire, si et seulement si, il continue de jouer au chat et à la souri. Il ne peut pas ouvrir cette boîte à Pandore pour faire revenir de force l’ancienne puissance colonisatrice contre laquelle le combat a été livré et qui ne digère pas du tout que cette rente viagère que lui procurent les minerais, qui lui ont échappé par mépris et d’arrogance dans le traitement. Assimi Goïta doit être courageux et clair dans ses prises de position qui nous semblent non concertées.

La France continue ses négociations avec certains pays limitrophes pour prendre sa vengeance comme si l’Afrique noire lui appartient. Pendant que Ibrahim Traoré et le vieux Tiani veillent au grain, il ne faudrait pas que la surprise frappe l’AES, par les turpitudes du malien. Ils ont réussi à établir leurs passeports, à mettre sur place une armée commune même si l’effectif n’est pas à la hauteur des enjeux, mais c’est déjà pas d’y penser, on attend tous la proclamation de leur propre monnaie pour crier à l’unisson, mais le président malien ne semble pas rassurant.

                             Joël  ETTIEN  

     Directeur de publication : businessactuality.com

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