Afrique: A quoi rime la floraison des partis politiques dans un si jeune pays, comme la Côte d’Ivoire?
Est-ce que certains hommes politiques et des partis politiques, ont-ils intérêt que le pays se normalise définitivement ? Surtout dans le camp du président Gbagbo pour qui, son éloignement leur sert de fonds de commerce. Gbagbo n’est pas mort.
A quoi rime la floraison des partis politiques ?
Après la chute du pouvoir du président Gbagbo, on a assisté à la création des micros partis et au PDCI RDA, on n’est pas loin, tous attendent, le premier chant du coq. Aujourd’hui deux personnes créent leur parti politique et font du bruit pour se faire remarquer afin de bénéficier des jutes.
Pourquoi, autant de partis politiques ? Aux USA, la plus grande puissance mondiale, on ne compte que deux grands camps politiques. Ils se portent très bien. En France, il y avait deux grandes formations politiques, la gauche et la droite. Dans les pays africains, ça pleut, les partis politiques. Au Cameroun, il y en a plus de 1000 formations politiques, la présence du président Biya les temporise. Les conflits ne sont pas loin.
En Côte d’Ivoire, on en dénombre plus de 130 partis politiques et les dossiers continuent d’encombrer le service de validation des associations, ONG, partis politiques. Tout ça pour faire quoi ?
Déjà, l’existant n’arrive pas à satisfaire le peuple et certains cadres qui se croient plus malins, parce qu’ayant côtoyés les sommités dans le domaine se croient guide politique. Le pays sombre dans le désordre et le chao est à portée du nez.
On se sert toujours de la misère et de la paupérisation du peuple, pour venir piteusement se faire valoir et passer de messie. La période des élections approche, ils seront combien, à aller déposer des dossiers de candidature, mais c’est eux qui, demain tendront leur main comme des mendiants, pour présenter des programmes de propagande, dans le but d’avoir de l’argent.
Le président Gbagbo n’est pas un monstre. Le ministre Blé Goudé n’est pas non plus une peste, pourtant, leur présence en terre ivoirienne est nécessaire pour une harmonisation nationale. Ceux qui juraient pour eux, certains ont négligemment abandonné la lutte de leur libération pour créer leur propre boutique et se sont joins à leurs bourreaux.
Comme, c’est seulement en politique qu’on s’enrichit, tout le monde veut faire de la politique. Des spécialistes formés à coût de millions, ont abandonné leur sacerdoce pour se lancer dans la politique. Des médecins, ont raccroché leur blouse pour devenir députés, maires et le pays est obligé de faire de la location extérieure pour remplir et remplacer ces médecins. On s’étonne que l’Afrique soit en retard.
La politique est devenue un justificatif et l’inculture politique de la majorité les vénère, ces faux dieux, des rêveurs. La politique est devenue un raccourci pour beaucoup d’intellectuels africains et l’Afrique se meurt. De part cette envie de devenir important, ces mendiants politiques, soufflent sur la braise qui va enflammer l’équilibre délétère, dans lequel, sombrent les ivoiriens. Si tout le monde veut devenir roi, qui seront les pompiers pour venir éteindre le feu qui enflammera le tissu social ? A cause de la politique, il n’y a plus de valeur.
Il faut que le président qui sera élu, songe à créer une loi pour arrêter la floraison des partis politiques pour mettre deux grands blocs. Que ceux qui se sentent de gauche, s’y jettent et ceux de droite en fassent pareil. Le retard de la Côte d’Ivoire, incombe à ces malins qui se cachent derrière la politique pour masquer leur carence professionnelle. Trop de partis politiques pour un jeune pays comme la Côte d’Ivoire, rime à quoi au juste ? Pour chercher les femmes ou pour construire des villas et regarder le peuple mourir de faim et d’injustice ?
Joël ETTIEN
Directeur de publication : businessactuality.com
