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Culture-Afrique : S’ils ont tout pris chez les noirs, leur culture est valorisée.

S’ils nous ont pris l’économie, la diplomatie, la défense et la politique, luttons pour garder notre culture. Les pays africains francophones qui sont pris dans l’étau de la France-Afrique, qui mènent le combat pour la liberté, qu’ils fassent la lutte pour garder leur culture qui pourra les aider, une fois qu’ils l’auront assumée, le reste du parcours, leur sera facile.

Préserver la culture africaine

Si la culture, par définition, c’est ce qui reste quand on a tout oublié, ça veut dire qu’elle est importante, alors quand je vois des parents aisés qui croient bien faire, en privant cette culture à leurs enfants, que deviendront ceux-ci dans l’avenir ? Je suis allé dans une famille ivoirienne à Paris, des ressortissants du centre, les enfants qui ont grandi, ne supportent pas le foutou, la sauce tout ce qui est nourriture ivoirienne, ils trouvent que c’est trop africain. Pourtant, ils sont noirs bon teint.

Dans certaines familles ivoiriennes, parler de la Côte d’Ivoire, à leurs enfants c’est comme si, on leur jetait de l’opprobre. Sur ce sujet, je voudrais tirer le chapeau aux akan, surtout aux agni. Quand on observe très bien, il ne se passe jamais de cérémonies quelconques sans que les tenues akan ne soient prisées. Les africains font tout comme eux, pourtant ils ne sont pas eux.

Je suis fasciné par la maitrise de leur tradition, les akan, surtout chez les agni, surtout leur mode de désignation de leurs rois et chefs coutumiers, leur musique et leur fête des ignames, c’est typiquement original. Les agni, choisissent leurs rois et chefs dans des conditions lunaires qui n’ont pris aucune ride. Les mêmes agni, gardent jalousement leur tradition sans bruit. La chose que nous leur reprochons, c’est leur comian qui sont en voie de disparition.

Le comian, ce sont des prêtres traditionnels, qui prédisent l’avenir, soignent et guérissent. C’est grâce à eux que la traversée de la rivière en crue, que la reine Ablan Pokou, a su le sacrifice de son unique fils aux esprits de l’eau pour sauver sa tribu et les crocodiles ont servi de pont pour laisser sa délégation. Depuis l’arrivée des colons, la pression que subissent certaines traditions, est inexorable et ignoble.

Un peuple sans âmes est un arbre sans racine

Si déjà dans la culture, il y a autant de mystère, de protection, pourquoi ne pas la valoriser, la pérenniser. Je sais que dans certaines contrées africaines, il y a cette culture qui produit des miracles, si les colons forcent à arracher tout de l’homme noir, il a tout de même, sa culture. Comme un sac en bandoulière, chaque africain doit porter à bout de bras sa tradition, sa culture et avec fierté.

C’est affreux de voir les asiatiques protéger leur culture, les indiens, pareil, et les africains noirs, continuent de végéter, ne sachant à quelle culture s’accrocher, il leur suffit d’interroger les vieux qui restent, s’ils ne les traitent pas de sorciers, pour leur enseigner cette richesse derrière laquelle, ces mêmes colons courent.

Un peuple sans âmes, est un arbre sans racine, dit-on, quel africain peut être fier, d’afficher son appartenance culturelle de nos jours ? Ils ont tous le complexe d’assumer leur tradition sous le prétexte qu’elle les déshonore plus que de les protéger. Il est temps de valoriser la tradition africaine, si, les colons ne veulent pas que cette culture soit enseignée dans les écoles, au moins, on peut la thésauriser et il n’y a pas mille manières, il faut commencer chez soi à la maison, pour donner le goût aux enfants sinon, ils seront tous des apatrides culturels culturellement et là c’est la fin des fins.

Essayez et on verra ce que cela pourra donner comme résultats, la préservation de la culture. Par contre, nous ne disons pas d’abandonner la leur. Les esprits africains comprennent mieux la langue de leurs fils que le dieu des blancs. Sorcier ne paie pas transport. Quand c’est pour les blancs, c’est esprit saint, quand c’est chez les noirs, c’est démoniaque et les noirs continuent de souffrir de leurs atrocités inexorables.

                                                        Joël ETTIEN

           Directeur de publication : businessactuality.com

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