Afrique: la jeunesse ivoirienne qui fait la palabre des vieux, qu’a t-elle obtenu de ce combat?
Que recherche la jeunesse ivoirienne en prenant la palabre des vieux pour en faire sienne qui retarde son avenir ?
Que recherche la jeunesse ivoirienne dans une affaire des vieux?
Les réseaux sociaux sont venus pour libéraliser l’expression et aujourd’hui, la caporalisation des médias d’état en Afrique, ne fait plus d’effet et nous devons saluer cet exploit, mais j’ai l’impression qu’on s’en sert mal. Au lieu de voir le positif pour lancer les vrais maux qui bloquent l’avenir du continent, non, c’est devenu une plateforme d’injures et d’excès qui n’arrangent pas notre avenir.
Je vais m’adresse à quatre clans de jeunesse, celle du PDCI RDA, du FPI, du RHDP et du GPS.
Parmi tous les partis politiques, le PDCI RDA est mieux outillé, organisé sur les réseaux sociaux, mais qu’est-ce qu’il en fait ? Leurs différentes plateformes au lieu d’en faire bon usage, un vrai outil de revendication pour leur propre avenir, les jeunes du PDCI RDA, font des palabres à la place des vieux qui ont tout eu et tout obtenu et qui n’ont plus rien à perdre. Toujours des propos outranciers, maladroits qui ne sont d’autres que défendre ou palabrer à la place des vieux. Ils sont tous sur la défensive. Pourtant, ces vieux ne leur disent pas la vérité de ce qu’ils font la nuit, pendant qu’ils dorment, auprès du pouvoir.
Peu de propos constructifs et leur avenir est compromis.
Le président Bédié, dont ils n’ont pas le courage de lui demander ou poser des questions sur son successeur et même songer à leur formation politique, non, ils ont sacralisé le vieux et vont le pousser à la faute politique. Avec plein de cadres, aujourd’hui, en dehors du président Bédié, si on demande à la jeunesse ivoirienne qui pourra remplacer le vieux, impossible d’avoir une réponse nette. Le vieux n’est pas éternel et ils sont tous au chômage et certains ont perdu leur emploi et aucun espoir de trouver du travail parce qu’ils attendent tous que le vieux parvienne au pouvoir.
Mais ce pouvoir émanant du président Bédié, ce n’est pas pour eux, sinon, il y a des vieux qui seront encore rappelés à des postes pendant qu’ils se seront donnés autant de peine pour rien. Ils ne tirent pas des leçons pour regarder leur avenir avec assurance. Ils auront leurs yeux pour pleurer.
Au FPI, Gbagbo ou rien, les réseaux sociaux sont devenus des lieux de palabres, d’injures et d’animation des clubs de soutien. La virulence avec laquelle, l’expression s’anime sur leurs différentes plateformes, ils se créent autant d’aubaine mais, mal exploitées. Ils pensent pouvoir aider leurs leaders. Si entre Blé Goudé et le président Gbagbo, ça ne va pas, ce sont des grands messieurs qui peuvent trouver des solutions, encore que les deux ne se voient plus. Toujours dans des provocations creuses.
Depuis qu’ils ont été acquittés mais contraints de rester en dehors de leur pays, il y a une baisse drastique de motivation et le combat s’est rivé sur des dénigrements. Ils désacralisent leurs leaders pour qui, beaucoup se sont donné le courage de maitriser l’outil des réseaux sociaux. Le pays va organiser les élections et la date approche, on ne les entend pas. Au lieu d’utiliser cette force pour s’outiller davantage sur l’animation des réseaux sociaux pour orienter le combat vers la conquête du pouvoir, on les voit faire autre chose qui ne les arrange pas et bloque leur vision sur leur avenir.
La jeunesse ivoirienne du RHDP
A ceux du RHDP, moins présents sur la toile, ils mordent moins. On a la nette impression qu’ils ne voient pas l’importance de cet outil de communication et ils n’y sont pas nombreux. Eux aussi, depuis un certain moment, ils sont tombés dans le travers avec des posts qui ne les honorent pas. Ils sont au pouvoir, mais ce pouvoir sera mis aux enchères sous peu. N’ont-ils pas le temps de faire la promotion du bilan de leur chef ? Qu’est-ce qu’ils ont à tomber dans les tracas de leurs adversaires, dont beaucoup ont de l’amertume car ils ont des parents en prison et en exil, ils n’ont pas les mêmes besoins, pourquoi, ils ne font pas la promotion de leurs acquis ? Que redoutent-ils ? La campagne approche.
Maintenant, les jeunes voués à la cause de M. Soro Guillaume, waoo. Je dis bien waoo. Mais je les comprends parce que leur leader est traqué partout, mais, est-ce que se servir de manière virulente peut-il arranger les démarches de leur leader. Ils sont les plus introduits dans le pouvoir, mais, répliquer à tout, ils oublient que nous sommes en politique où pour des rapports de force, on peut signer des accords de contre nature.
Mais si à chaque fois qu’une occasion semble donnée à M. Soro Guillaume, ils tirent à boulet rouge sur le pouvoir alors que c’est ce dernier qui le traque, ils ne lui rendent pas service. M. Soro a été le premier responsable politique ivoirien, à avoir produit, un communiqué rendu officiel quand M. Gon Coulibaly était venu faire son contrôle de santé, pour lui manifester sa compassion. Quelle moralité ont-ils tiré pour que de par leurs différentes sorties, M. Soro aurait dû s’abstenir de se rapprocher du candidat du RHDP ?
Toutes les jeunesses de tous les partis politiques ivoiriens, sont tombés dans des travers qui peuvent être contre-productifs pour leur avenir. Pour qui, ces jeunes font palabre, ils sont tous rassasiés, pourtant, ils se cherchent. Non, ce n’est pas sur tous les terrains, on compétit, il faut qu’ils sachent temporiser leurs ardeurs, la vie est trop courte.
Quand la politique leur a tout donnés, pourquoi se battre pour eux alors que bon nombre d’entre ceux qui font ces palabres inutiles, n’ont rien et mangent à peine à leur faim.
Joël ETTIEN
Directeur de publication : businessactuality.com
