Les coups de force en AfriqueINVESTIGATION 

Afrique: Tant qu’il n’y aura pas d’institutions républicaines fortes, les hommes subiront la honte.

A quel moment les institutions républicaines africaines seront-elles fortes pour propulser son développement ? C’est toujours l’africain qui cherche de nouveaux alliés pour tout lui donner car pour lui, une amitié c’est donner sans jamais recevoir.

Le manque d’institutions fortes en Afrique

Les guinéens sont en train de jubiler sans se soucier que depuis des décennies, leur pays qui regorge des potentialités jamais égalées, croupit parmi les pays les plus pauvres au monde. On parle de redistribution des richesses mal équilibrée; des raisons avancées pour justifier des coups d’état. Mais ce qu’on oublie, c’est le retard que l’Afrique accumule depuis des lustres.

En même temps, on ne comprend non plus cette obstination criarde de ces chefs encore au pouvoir d’y demeurer sempiternellement. Quand un pouvoir dure, le temps l’use; et c’est le cercle familial qui n’a d’intérêt que la protection de ses biens souvent mal acquis, qui fait primer sur ceux du peuple.

S’il y avait des lauriers à décerner, les pays africains francophones, tous sans exception, glaneront les lauriers les plus en or massif. Mais est-ce que changer pour changer est une solution ? C’est pourquoi, les assemblées nationales africaines (députés) doivent tout faire pour mettre des garde-fous pour protéger et renforcer d’abord les Hommes et ensuite les institutions. On ne gouverne pas des animaux, encore que ceux-là sont aussi protégés, à plus forte raison des humains qui expriment des besoins.

Pour y parvenir, il faut d’abord commencer à protéger le nombre de mandats prescrits dans les constitutions et quiconque super-intelligent ou extraordinaire, doit savoir qu’une fin nostalgique vaut mieux qu’un départ précipité dans la honte. Il faut qu’ils partent juste à temps avec des honneurs. Les appétits exacerbés du pouvoir par les militaires qui viennent pour jouer les redresseurs, que ceux-ci restent dans leur caserne comme dans les pays forts.

Le règne des hommes forts en Afrique

Le regard et la perception de l’extérieur sont moqueurs. Les autres considèrent les africains comme des êtres inachevés, et dans la chair, certains africains ont de l’amertume. Si la démocratie à l’occidentale ne peut pas s’adapter à l’Afrique, qu’est-ce que ces africains attendent pour faire des nouvelles réflexions adaptables à leurs propres besoins ? 70 ans de retard, c’est vraiment triste !

70 ans, c’est largement suffisant pour faire un grand bilan de leur démocratie destructive et si ça ne va pas, il faut avoir ce courage de dire que le costume est soit trop grand ou trop petit et faire ses adieux aux couturiers.

Gbagbo Laurent, Alpha Condé, IBK, pour ne citer que ceux-là, qu’est ce qu’ils n’ont pas rêvé de faire de leur pays. Ils savent la source du mal et ils se taisent pour partir dans la grande honte. Ils connaissent les raisons qu’ils n’osent pas dire publiquement : la France, source de paria et de gourmandise exacerbée qui piétine tout honneur et toute dignité.     

Comment cette France peut être heureuse de voir que c’est dans sa zone colonisée seulement qu’on parle de désordre ? Où a-t-elle mis les chromosomes de ses colonies ?

Ces coups d’état qui chosifient les chefs d’état capturés dans des conditions honteuses et le peuple jubile dans son insouciance car on lui fait miroiter que son bonheur résiderait dans les changements brutaux de ses nouveaux hommes ayant le même prénom : les hommes forts et non des institutions fortes. C’est seulement en Afrique qu’on trouve toujours des hommes forts.

En Côte d’Ivoire, qu’est-ce que cette France attend depuis longtemps pour demander au président Ouattara de libérer les prisonniers politiques et militaires pour lui permettre d’avoir une saine émulation sociopolitique ? Qu’est-ce que la CEDEAO et leur communauté internationale attendent pour taper enfin cette main sur leur table pour dire stop ? Quand c’est les autres puissances, on ne la voit pas et quand il s’agit des pays africains, elle vient se muscler avec sa seule expression : condamner et sanctionner pour encourager l’intolérable.

Il n’y a pas de pays africains francophones sans dictature, où la liberté d’expression est tolérée; si ce ne sont que la famine et toutes les formes de souffrance. Même si on sent une nette accalmie en Côte d’Ivoire, néanmoins beaucoup reste à y faire. C’est pourquoi, il faut que le président Ouattara se mette au-dessus et facilite l’air pur à tout le monde.

Les institutions républicaines africaines sont des pailles légères, facilement inflammables car elles ne sont pas protégées ou du moins, elles ne connaissent pas leur mission qui consiste à laisser le champ aux autres de venir s’expérimenter. Tout s’écroule en Afrique et c’est triste et dommage.

                                                 Joël ETTIEN

                   Directeur de publication : businessactuality.com

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