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Afrique: pourquoi vouloir modifier les constitutions quand on est en fin de mandat?

Quel mouche ou diable piquent les chefs d’état africains, qui pour la plupart, désirent un mandat de plus pour s’éterniser au pouvoir?

Le mandat en Afrique conduit à la royauté

Si pendant 10 ans, rien n’a été fait, ce n’est pas avec 5 ans de plus, que des projets, pourront-être réalisés. Les chefs d’état africains, sont-ils l’otage de qui, pour vouloir travestir l’histoire des jeunes nations dont ils ont la charge? Pourquoi et toujours pourquoi? Notre tentative d’analyse.

Depuis quelques années, les présidents africains ne respectent plus la constitution et les lois de leur différent pays. Une constitution, est la pièce d’identité d’un pays. Comme leur propre identité, seront-ils prêts à renier pour emprunter, un nouveau nom, chaque fois qu’ils sentiront le besoin? Pourquoi le font-ils pour leur mode démocratique? Ces présidents africains obsédés par le pouvoir, deviennent des paranos et c’est la dictature qui règne. Du coup, le développement de leur pays, reste sur le banc de leur conscience.

Ils ont tendance à prendre le malin plaisir de modifier à chaque instant les articles. Une façon de mettre à leurs pieds le code électoral, pour orchestrer la fraude et s’éterniser au pouvoir. Les résultats proclamés par ces organismes , provoquent, des contestations et les troubles s’en suivent. Les militaires, ouvrent le feu sur les manifestants et c’est la chienlit.

L’implication des uns et des autres dans l’éternisation du mandat

On est souvent coupables et responsables quand, l’opposition, ne joue pas son rôle et attend, la proclamation des résultats pour demander aux populations de descendre dans les rues, pendant que leurs propres enfants sont hors de la lutte.

La jeunesse africaine, cheville ouvrière et se sentant concernée parce qu’il s’agit de son avenir, prend ses responsabilités et devant l’histoire. Elle essaie vaille que vaille, de faire bouger les lignes. C’est elle qui se met devant pour des protestations, au risque de sa vie. Le monde change.

Le mandat de Blaise Compaoré…

Le 12 Décembre 2013, l’ex président burkinabè Blaise Compaoré évoquait l’idée d’un référendum afin de modifier un article de la constitution limitant à deux le nombre de mandat présidentiel.

Cet article l’empêchait de se représenter à l’élection de 2015. Au pouvoir depuis le coup d’Etat de 1987, il s’est fait élire plusieurs fois avec des résultats toujours contestés sans jamais trouver des solutions pour rétablir l’équilibre. Se croyant le dieu des burkinabés, son fétiche n’a pas pris et le peuple, l’a contraint, s’exiler en Côte d’Ivoire.

Des centaines de milliers de Burkinabès descendent dans les rues pour dénoncer ce projet qui le maintiendrait au pouvoir. Trois manifestations massives de l’opposition et de la société civile, réunissant des dizaines de milliers de personnes et le pouvoir de Blaise Compaoré, prend fin.
Blaise Compaoré est devenu ivoirien en un laps de temps et il se croit protéger, pendant que son pays depuis son départ, est en proie à une déstabilisation chronique, dont le suspecte, d’en être l’instigateur.

Le cas du Burkina Faso est un cas d’école qui doit servir aux autres chefs d’état, mais hélas! La colère d’un peuple, ne connait pas de limite.

Le cas Guinée Conakry…

Le 14 Octobre 2019, la Guinée Conakry, peuplée de 13 millions d’habitants, connait son début de mécontentement dû à la modification de sa constitution. Les rues sont occupées par des manifestants et l’armée, tire à balles réelles et fait des morts, au nombre de 11 selon les organisateurs et 4 selon le pouvoir. La suite, est encore latente.

Pourtant, à une manifestation en France, le président français, les aurait invités, les présidents ivoirien Alassane Ouattara et le guinéen Alfa Condé, pour les encourager à sortir dignement de la vie politique sans vouloir tripatouiller leur constitution pour se maintenir au pouvoir. 

La protestation vise le projet prêté au président Condé de se succéder lui-même en 2020.  Pour ses adversaires, il ne fait l’ombre d’aucun doute que le président entend réviser la Constitution pour concourir à un troisième mandat, alors que le texte actuel en limite le nombre à deux.

Le cas du Togo de FAURE…

Le Togo, un petit pays de 7,9 millions d’habitants pour une superficie de 56 785 km2 une densité de 133 hab. / km2. Le Togo est situé en Afrique de l’Ouest et est limité au Nord par le Burkina Faso, au sud par le golfe de Guinée, à l’est par le Bénin et à l’ouest par le Ghana.

Le Mercredi 06 Novembre 2019, le Togo a connu une modification de son code électoral par l’Assemblée Nationale. Cette modification porte sur le vote de la diaspora. Ce nouveau code permit désormais à la diaspora, de prendre part au choix de leur président. En 2020, les togolais hors du pays pourront voter et leurs voies seront prises en compte.

Les députés sont-ils libres dans l’exercice de nos fonctions ?

Donnant cette impression de vivre sur une autre planète, la cause pour laquelle, ils ont été élus, ils s’en écartent pour d’autres missions, qu’ils ont du mal à expliquer à leurs électeurs.

Selon le président Obama, tant que l’Afrique ne se dotera pas d’institutions fortes, il n’y aura jamais, de stabilité sociopolitique. L’Afrique ne réclame pas de présidents aux muscles de titan, plutôt des hommes qui respectent les institutions.

Ouattara pourra-il se présenter aux élections 2020, en Côte d’Ivoire ?

Depuis plusieurs semaines, le président Ouattara fait durer le suspens. Dans sa famille politique, c’est devenu, un jeu de loto. Chacun y va de sa note vocale et sur la toile, ce sont des spéculations qui jasent. Partira, partira pas, les oreilles sont tendues du côté du palais présidentiel d’Abidjan.

Alors que la constitution ivoirienne limite le mandat présidentielle à 2. La Cote d’ivoire vivra t-elle la même situation politique que celles de ses voisins, dont on vient d’énumérer leur cas ?

Les présidents africains doivent respecter la voie du peuple et aussi les textes de leur constitution.

Il faut arrêter de se maintenir au pouvoir par les coups d’état constitutionnels. Les présidents Africains doivent servir le peuple non leurs intérêts personnels et ou l’intérêt d’une tierce personne.

                                                                                  David Kouamé

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