Afrique:  Quelle leçon tirée de l’élection du président Paul Biya ?​

Si le président ivoirien hésitait de se candidater pour un troisième mandat en 2020, ce qui vient de se passer au Cameroun, la réélection du doyen des chefs d’état au monde, le rassure de prendre toutes les dispositions pour parvenir à son souhait. A la suite de la victoire du vieux Biya, quelle leçon tirée pour les autres pays africains ?​

Où était cette fameuse communauté internationale et ces groupements de grandes puissances qui régentent le monde selon leur bon vouloir ? Or donc, cette communauté internationale a été inventée juste pour régler le cas Gbagbo ? L’union européenne timorée que nous voyons aujourd’hui, pourquoi, n’est-elle pas intervenue au Cameroun ? Où est-elle quand les ivoiriens crient à la reforme de la commission électorale indépendante la CEI, qui, en l’état, est plus explosive qu’une bombe atomique ? La voilà encore pour des simples élections locales, a fait tuer des militants ? Gbagbo Laurent avait-il commis quel crime au regard de ce qui se passe en Côte d’Ivoire ? La flagrance avec laquelle, les élections locales se sont déroulées, aux conséquences dramatiques, méritaient, le regard de cette communauté internationale et la France. Pourquoi, se muent-elles dans ce silence ?​

Cette même CEI ivoirienne sera là pour certifier la victoire de Ouattara en 2020 et il n’y aura personne pour constater les dégâts et blâmer les fauteurs que les ivoiriens, connaissent d’ores et déjà, la fraude dans le camp des Ouattara. Pour s’en convaincre, la promotion de leur RHDP, devenu, un programme de gouvernement car, quiconque, n’y vire pas, perd sa fonction. La communauté internationale est portée disparue, c’est grave. ​

Puisqu’il n’y a plus de gendarmes du monde, il ne faudra pas que les ivoiriens, s’étonnent de voir, un jour, Blaise Compaoré devenir président de la république, des Sawegnon, Houssein, Malick, devenir des chefs pour cet état ivoirien. Le danger guette encore ce pays, la Côte d’Ivoire, avec ses ressortissants amorphes, qui subissent sans se servir des leçons des autres pour agir, car dans la vie active, on ne triche pas, on s’inspire.​

Si les Ouattara, ont fait leur texte, l’organisation des élections locales qu’ils ont réussi, alors, tous ceux qui vont les gêner, soit, ils les tuent, les chassent, les emprisonnent ou leur privent de leur propre argent pour vivre ou les empoisonnent. C’est dans ça que le PDCI RDA de M. Henri Konan Bédié, se pavane à faire croire qu’il participerait à ces futures élections et les remporterait. Il va passer où, du vivant de Ouattara ?

Enfin, le calcul est simple, Ouattara sera candidat en 2020. Comme tout est planifié et qu’il n’y a plus de regard international, quels que soient les résultats de ces futures élections dramatiques de 2020, il y a beaucoup de cadres qui vont y laisser leur peau ou leur vie. C’est maintenant que la plateforme que M. Bédié souhaite de tous ses vœux, prenne forme et vite pour éviter l’hécatombe à ce pays, la Côte d’Ivoire. Pour s’en convaincre, il n’y a qu’à voir les gesticulations à vouloir éliminer physiquement des serviteurs de leur état comme les Soro Guillaume, Akossi Bendjo qui avait mené la campagne en 2015 pour sa victoire qui sont devenus, des cibles à abattre parce qu’ils estiment être capables aussi de gouverner.​

Si au Cameroun, au Mali, on n’a rien dit, ce n’est pas en Côte d’Ivoire, que cette communauté internationale tiraillée, fera fléchir les Ouattara. L’Afrique a encore du chemin à faire et encouragera les autres, à la flageller avec des coups de chicotes invisibles mais très douloureuses. L’Afrique a-t-elle encore des chefs d’état charismatiques ? Où sont-ils ?​

                                                                                                  Joël ETTIEN​

                              Directeur de publication : www.businessactuality.com    ​

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One Thought to “Afrique:  Quelle leçon tirée de l’élection du président Paul Biya ?​”

  1. N’oubliez pas que la communauté internationale mène des interventions à géométrie variable. Jules Ferry disait ceci :  » la fondation d’une colonie, c’est la création d’un débouché ». ..
    Nous sommes dans un monde de rapport de forces , où celui qui a plus de potentialités en force de nuisance, devient le chef légitime. L’Afrique regorge de nombreuses ressources énergétiques, mais elle n’a pas le pouvoir de décision politique. Il nous appartient de renverser le rapport de forces. Pour les pays francophones d’Afrique noire , c’est la puissance colonisatrice française qui décide pour nos futurs dirigeants. L’appellation « communauté internationale » , n’est que du vernissage.

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