Ahoua Don Mello et Jean Louis Billon, comparaison n’est pas raison.
Ahoua Don Mello et Jean Louis Billon, comparaison n’est pas raison. C’est toujours sur la même chaîne de télévision que les uns passent leur examen de passage donnant cette impression que ce passage était un attrape-nigaud, mais les ivoiriens s’en délectent, actualité oblige.
Les deux pontes de la politique ivoirienne, ne sont pas issus de la même éducation et loin d’une trajectoire similaire. Un, est un grand homme d’affaires et l’autre, un grand ingénieur, mais les deux, ont quelque de semblable, la politique. Rien ne les y oblige, mais les deux aspirent à gouverner ce pays qu’on appelle la Côte d’Ivoire. Ahoua Don Mello est issu d’un groupe ethnique, agni, du groupe akan où il est formellement interdit de conspuer et l’autre issu d’un grand mélange qui lui confère son attitude de foncer tout en oubliant que la branche qu’il veut scier est issu d’un gros arbre qu’on appelle le PDCI RDA. Logiquement, c’est Ahoua qui, s’il était du PDCI RDA, aurait eu cette idée de vouloir en découdre avec élégance pour tenter de se hisser au sommet de son parti politique en utilisant la forme pour chercher les mots pour décrocher l’indécrochable, mais hélas. Jean Louis Billon oublie que dans tous les partis politiques, même ceux pressentis, marchent toujours sur des œufs, jusqu’à traverser les courants pour arriver de l’autre bout de la rive.
Il casse tout et cela plaît tellement à ceux d’en face, qu’on a l’impression qu’il est en mission pour leur faire plaisir, peut-être que c’est vrai et peut-être que c’est faux, mais, les ivoiriens observent. Il ne veut pas vouloir ce beurre et insulter la vache qui produit ce lait qu’on transforme en beurre. Il s’est laissé entraîner dans la séduction pour contenter les autres et vouloir se liguer en martyr, la direction du PDCI-RDA l’a compris qui le laisse faire et le peuple ivoirien le juge. Il veut aller où Jean Louis Billon disent beaucoup, tellement qu’il en veut terriblement à Thiam, son président. C’est un gros arbre, une grosse machine et il ne peut pas vouloir attirer les favoris des militants chez qui, il compte solliciter leur suffrage pour vouloir devenir le choix collectif de son parti. Il est allé trop loin et il va trop loin que le PDCI-RDA est devenu trop petit, alors, on s’attend à la création de son propre parti, comme ce fut le temps jadis des Djéni Kobenan qui sont allés créer le RDR devenu aujourd’hui, le RHDP. Sur Jean-Louis Billon, le métis de Dabakala qui gère un héritage énorme, veut devenir président de la république se servant du PDCI-RDA, l’élégance n’y est pas.
Quant à Ahoua Don Mello, c’est tout le contraire, même s’il n’avait pas le choix de passer devant leur télévision où il a passé avec brio, sa composition de passage. Il a blanchi son mentor. Il avait tout là, cette noble occasion de casser ce que les ivoiriens appellent les papos, mais il a préféré avec élégance, montrer que dans la vie, on naît d’un père et d’une mère et quel que soit son niveau de vie, il faut leur être reconnaissant. On ne scie pas la branche de l’arbre et A.D.M (Ahoua Don Mello) est passé et donne des idées de jugements, le prétoire qui détermine des choix.
Entre les deux leaders compétiteurs, le comportement, le langage diffèrent et il n’y a pas de comparaison à faire et les ivoiriens retiennent leur souffle, mais un, a gagné des grades et de l’estime et l’autre perd et continue de perdre des os.
Joël ETTIEN
Directeur de publication : businessactuality.com