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Analyse: Tant que l’Afrique ne reconnaîtra sa propre histoire, elle sera toujours à la traîne.

L'Afrique et son histoire

Pourquoi l'Afrique oublie t-elle sa propre histoire pour faire connaître celle des autres?

Tant que l’Afrique ne se souviendra pas de sa propre histoire, il lui sera difficile d’avoir des repères d’appui à sa propre histoire pour créer un vrai développement pour son positionnement mondial.

L’Afrique a t-elle oublié son histoire?

Comment l’Afrique pourra-t-elle arriver un jour si elle oublie pour peu son histoire ?

Qui sont Kennedy, de Gaulle, Hitler pour les africains ? Pourquoi c’est toujours l’histoire des autres qu’on oblige à connaitre au détriment des valeurs africaines ? A force d’étudier l’histoire des autres, l’Afrique vit dans le présent et le futur lui est quasiment une fiction.

Même dans chaque village africain, il y a eu et il y aura des héros à plus forte raison des nations où les luttes politiques de positionnement étaient et continuent d’être féroces. Quand on parle de lutte, les participants, les témoins observent les acteurs et ce sont ceux-là, que les autres ont imposé à leur civilisation pour éclairer les futures générations.

En Afrique, nous vivons dans le présent et pour le présent, sans se référer aux héros d’hier qui avaient combattu à différents niveaux, politique, sportifs, culturels, traditionnels, médicaux et j’en passe et chaque pays possède cette richesse des témoins riches de son histoire. Pendant que les blancs enseignent le vécu de leurs héros à l’Afrique, l’Afrique tue ces valeurs et son avenir lui semble importé sur celui des autres.

Le cas de la Côte d’Ivoire

En Côte d’Ivoire, ces acteurs qui ont construit ce pays, sont innombrables et valeureux qui, en enseignant leur histoire pourra éclairer l’histoire des générations à venir. On parle des prouesses et de la lutte émancipatrice que le président Houphouët Boigny a menée, mais qui est ce président pour la jeunesse ivoirienne ? Si la Côte d’Ivoire et c’est pareil pour les états africains, les jeunes générations ne connaissent pas leur histoire, comment voulez-vous qu’elles aient des référents sur qui s’appuyer pour mener leur combat à eux ?

Si on n’enseigne pas l’histoire, ce n’est pas la culture, le sport, la médecine et autres qui se seraient sus de tous.

Dans les pays développés, on crée des musées dédiés à leurs héros qui sont enseignés dans les écoles. Récemment, j’ai été sidéré d’apprendre que le président ivoirien, M. Ouattara était venu à Paris pour inaugurer un musée consacré au président Houphouët Boigny, en France et pourquoi ? Il n’y a pas de place en Côte d’Ivoire pour bâtir ce projet pour permettre aux générations à s’en inspirer ?

On crie Gbagbo aujourd’hui, si demain quelque chose lui arrivait, le même jour de sa séparation, on l’oublie. Peu s’en souviendront et le valeureux symbolique Gbagbo sera mis dans les oubliettes.

Ernesto Djédé, Laurent Pokou, Timan Gbaï, Nanan Assouan Kouassi Maurice, Nanan Krou Boni Laurent, pour ne citer que ceux-là qui ne disent rien aux ivoiriens parce qu’il n’y a personne pour parler d’eux, comment on peut se souvenir d’eux. Les médias ont une grande part de responsabilité dans toutes ces carences qu’on peut rattraper. Il suffit pour ce faire de créer des émissions, inviter ceux qui vivent pour la promotion par des animateurs, qui pourraient s’instruire pour revivre ces valeurs.

C’est normal que la jeunesse africaine soit la proie facile, le jouet, le clavier sur lequel on tape pour écrire l’histoire des autres, si les universitaires ne font rien pour restituer leur histoire à l’histoire.

La part trop importante des chefs d’état qui manquent de vision, parfois ne rêvent que, quand ils sont au pouvoir, c’est leur négligence à leur histoire dont beaucoup ne maîtrisent pas. Pourquoi, ne pas inclure l’histoire dans les programmes scolaires ?

Il faut que l’Afrique fasse connaître son histoire à sa jeunesse

Aujourd’hui, cette jeunesse qui a les yeux rivés vers l’extérieur, ne croit plus aux héros des blancs qu’en leurs valeurs, pour s’en convaincre, les longs prénoms attribués à leurs enfants, souvent des noms des acteurs américains, brésiliens, européens et ces enfants sous l’influence de ces différents noms, ratent leur vie. On valorise tout ce qui vient de l’extérieur pour détruire ce qui nous a permis d’exister et on tourne en rond. La religion ou les religions importées qui ont balayé la culture africaine, en est une des causes profondes de l’asservicement de l’Afrique.

Il y a trop à suggérer sur cet aspect important de l’histoire africaine. Une camerounaise a donné le nom du président Macron à son fils, qu’est-ce qu’elle sait de la vie du président Macron, comme si au Cameroun, ses propres parents n’ont pas besoin de se faire pérenniser.

Je vous épargne des braves qui ont résisté aux colons et que ceux-ci ont fait assassiner par leurs propres frères noirs pour faire plaisir à leurs commanditaires et qui ont contribué au retard de l’Afrique et ceux-là, tous les pays africains en ont connu. Thomas Sankara, Sékou Touré, Kwamé N’krumah, Amical Cabral, Lumumba, ect.

                                                                     Joël ETTIEN

                   Directeur de publication : businessactuality.com

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