Arrêtez d’accuser le président de la CEI.
Nous sommes restés longtemps observateurs, après le passage du président de la commission électorale indépendante, la CEI, lors de son passage à la télévision. On a compris beaucoup de choses que nous allons pouvoir partager avec vous.
Dans son exposé, il a dit quelque chose dont on n’a fait attention ou on n’a voulu y prêter attention. Pourquoi c’est au président de la CEI, qu’on lance autant de cailloux ? Pourquoi ?
Il a dit et nous citons: « avant de commencer l’élaboration de la liste électorale, on s’adresse au ministère de la justice pour lui demander de nous produire la liste de ceux qui sont condamnés et qui ont perdu leur droit civique ou civil. Ensuite, le même message est adressé au ministère de l’intérieur, pour les mêmes requêtes et c’est après que la commission fait son travail. »
M. Kuibiert n’est qu’un exécutant, pourquoi il doit subir autant de courroux? À la tête de ces deux ministères cités, il y a le président de la république qui ordonne tout. Alors on ne comprend pas, les raisons pour lesquelles, tout le monde s’acharne sur lui et laisse les véritables ordonnateurs.
Malheureusement en Côte d’Ivoire, le manque de courage de l’opposition fait que, ces opposants dressent les ivoiriens contre contre ceux, qu’il ne fallait pour se faire des ennemis pour rien. Il faut s’en prendre au président de la république, ensuite à ses deux ministres qui envoient le président de la CEI à l’abattoir.
La cible dans ce débat qui enfle depuis quelques semaines, ne doit pas être tirée en direction du président de la CEI, mais au président Ouattara, ses deux ministres qui ordonnent et que la commission exécute.
La radiation sur la liste électorale du président Gbagbo d’état les autres est due à la justice et qui dit justice, dit ministère de la justice, pourquoi on le laisse pour venir obliger le président de la CEI, à réciter ses cours de droit, en voulant défendre ses donneurs d’ordre ?
Si l’opposition est courageuse, qu’elle s’adresse à ces trois personnalités, le président Ouattara, ses deux ministres, celui de la justice et de l’intérieur. Pour bien justifier sa place, il faut que le président Coulibaly Kuibiert démontre aux ivoiriens qu’il est un homme de droit et on le facilite de connaître ses cours.
Sur ce constat, Liadé Gnazegbo a fait une interpellation: « le président de la CEI n’est pas responsable de la radiation de Gbagbo sur la liste électorale. Kuibiert n’est qu’un simple exécutant. Il reçoit des ordres de sa hiérarchie. Ayez le courage d’accuser Ouattara et sa justice des vainqueurs. Kuibiert fait partie de la ramification de la tyrannie. Ce qui se passe au Sénégal vient de monsieur Macky Sall. Donc, demandons à Ouattara de mettre le nom de Gbagbo sur la liste électorale. Pourquoi vous perdez votre temps en accusant Kuibiert ? »
Mais, les textes de loi sont faits par des Hommes et pour les Hommes, c’est pourquoi, au lieu de les réciter éloquemment, il faut les adapter au contexte pour éviter que la mauvaise interprétation ne brûle le pays. Dans ces récitations pour prouver au président de la république qu’on lui obéit, il faut que pour une fois, ces textes de droits soient convertibles à l’existence ivoirienne. Ce qu’il récite, a été rédigé par les français, mais où est celui rédigé par les hommes de droit ivoiriens ? C’est maintenant qu’il faut les sortir pour rendre la vie plus sereine à vivre car les élections sont sujettes à des morts, violences, destructions de biens et ce sont des morts martyrs. On n’en veut plus.
Joël ETTIEN
Directeur de publication: businessactuality.com
