Bédié et Gbagbo: Que peuvent-ils encore apporter à la Côte d’Ivoire ? 

L’élection presidentielle de 2025 approche à grand pas et les états majors des partis politiques de l’opposition comme du pouvoir, s’activent sur le terrain. Aucun des appareils politiques ne veut laisser le moindre espace à l’adversaire.  C’est la veillée d’armes dans tous les camps , les coups et les attaques se multiplient de part et d’autre . 

Les candidats dits naturels ont déjà  annoncé leurs intentions de compétir, certainement pour leurs derniers rounds . En un mot comme en milles, les acteurs politiques ne sont manifestement pas au chômage. Cependant, il est nécessaire que l’on s’interroge sur les capacités réelles des deux figures emblématiques de l’opposition Ivoirienne à faire mieux que le Président actuel ,si jamais l’un d’eux , venait à être élu. 

Le Président Henri Konan Bédié (le doyen de la politique ivoirienne ) est dans la vie politique depuis un peu plus de six décennies. Il a occupé les postes d’Ambassadeur, Ministre de l’économie et des finances, Président de l’Assemblée Nationale et Président de la République. Bien plus  malin des Ivoiriens, pourra dire avec exactitude ce qui a marqué son esprit (dans le sens positif du terme ) et qu’il gardera en mémoire toute sa vie ,du passage du Sphinx de Daoukro à ces différents postes de prestige. L’on se souvient que, le Président Houphouët l’avait remercié en 1977 de son poste de tout puissant Ministre de l’économie et des finances, en déclarant ce qui suit: << Nous n’avons que faire des cadres malhonnêtes même s’ils sont compétents. >> .

Parvenu à la tête du pays, il ne fera pas mieux avant d’être chassé du pouvoir un certain 24 Décembre 1999. Les seuls traces qu’on retient de sa magistrature, sont l’ivoirité, les chantiers de Koukourandoumi, de Pepressou et le musellement de l’opposition Ivoirienne. Les étudiants et élèves de Côte D’Ivoire de cette époque, gardent un souvenir très salé du Pouvoir de Bédié. Les chantiers de l’éléphant d’Afrique, ont été un véritable fiasco à cause des détournements des ressources de l’Etat,  dont le plus illustre fut l’affaire des dix huit milliards de l’Union Européenne. 

Quand au Président Laurent Gbagbo, il a été annoncé à l’aurée du printemps de la démocratie en 1990, comme le messie et le libérateur que Dieu a spécialement envoyé pour sauver le Peuple d’Eburnie. Une fois au pouvoir, il fait montre d’une incapacité extraordinaire à gouverner un pays. Il a était incapable de protéger le pays face à une rébellion mal équipée et désorganisée. Il fut malmené par un jeune étudiant de 30 ans qui a eu du mal à achever ses études. 

De son passage à la tête du pays  , on ne retiendra qu’une série de scandales dont les plus célèbres furent le pillage systématique des structures de la filière café-cacao, l’importation des déchets toxiques moyennant 100 milliards de fcfa, assassinat et disparition de journalistes étrangers . Que dire des abus sur les étrangers de la sous-région ? Là encore, le bilan est désastreux. 

Avec un tel tableau totalement noir de leurs gouvernances combinées, on se demande bien ce qu’ils pourront apporter de nouveau à des âges aussi avancés. Il est donc visiblement temps que, l’opposition se cherche un meilleur candidat face à la machine du RHDP et son bilan miraculeux des dix dernières années sous la houlette du Président Ouattara, si elle veut représenter un vrai challenger pour les élections à venir. 

N’zi Bernard Kokora 

Analyste politique et Secrétaire National

Adjoint des militants de l’extérieur du RHDP USA Canada Mexique