Bénin: Les choses se compliquent pour Patrice Talon, des incidents signalés

6 Avril 2016, le président Patrice Talon était investi président de la république du Bénin et prônait la mandature unique. Aujourd’hui, l’homme d’état compte briguer un second mandat qui n’est pas du tout d’avis de tous.

Patrice Talon en mauvaise posture ?

Peu après 00h, ce mardi 6 Avril 21, plusieurs manifestations ont été signalées dans certaines grandes villes telles que Porto-Novo (capitale politique), Parakou, Tchaourou, etc. Des pneus ont été incendiés sur la place de l’Étoile rouge à Cotonou, une voie a été bloquée à Tchaourou, la ville d’origine de l’ancien président Boni Yayi. Un peu plus loin à Parakou, à quelque 450 km au nord de Cotonou, des individus à pied et à motos sont descendus dans les rues scandant : « Talon, il faut partir ! ». 

A croire ces événements, on pourrait déduire que le président Patrice Talon n’est plus aimé pas les siens et certains même le perçoivent comme un usurpateur de pouvoir. En effet, Une déclaration des exilés politiques publiée ce week-end à Paris rappelait que Patrice Talon avait prêté serment le 6 avril 2016. Ils en déduisaient que depuis ce mardi matin 6 avril à zéro heure, ce dernier n’est plus président du Bénin et redevient « un citoyen normal ». Parmi ces appels incessants à manifester, on note le soutien de l’ancien ministre des finances Komi Koutchè qui instigue à manifester sur tout le territoire national afin de faire partir le président Talon.

Rappelons que depuis plusieurs jours, des messages audio en langues vernaculaires (Nargo, Fon) et même en français, circulaient sur le réseau social Whatsapp afin de préparer les populations à descendre dans les rues ce 6 avril. Message qui a été bien perçu par certains qui ont exprimé leur ras-le-bol de l’ère Patrice Talon.

Aussi pour eux (manifestants et opposants), la modification de la Constitution, initiée par Patrice Talon en novembre 2019, et qui a changé les dates traditionnelles du calendrier électoral concernant l’élection présidentielle et l’entrée en fonction du président élu, est un acte fourbe. En effet, les nouvelles dates en vigueur permettent au président Patrice Talon de rallonger son mandat sur une durée de 1 mois et demi. Sur cette affaire, le constitutionnaliste Joël Aivo, candidat opposant recalé, s’insurge : « Celui qui s’accorde quelques jours peut s’accorder deux ans et même un mandat supplémentaire sans élection ».

L’atmosphère reste toutefois peu tendue au Bénin et ce, seulement à quelques jours de la présidentielle. Que se passera t-il ?

King 3A.N

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