Blaise Compaoré: Le manque de la chaleur de son pays, le tue à petit feu.
Blaise Compaoré évacué d’urgence chez les arabes. Peut-on être heureux sans être chez-soi ? Quand on lit le carnet de santé de l’ancien puissant président du Faso, on a la peur au ventre car, il a été opéré du cerveau et d’autres maladies se sont invitées dans son organisme, parce que justement, il croit manquer à son pays et son pays lui manque.
Le président ivoirien Alassane Ouattara conscient de tout cela, fait tout pour qu’il peut pour qu’il retrouve sa terre natale avant que le pire ne se reproduise, mais hélas. On se rappelle du voyage éclair qu’il avait effectué pour tâter le terrain afin de négocier son retour définitif. Le résultat a été incisif et il est rentré sinon, la justice serait à ses trousses. La fin a été un autre coup d’état qui venait de se produire. Pour marquer le sceau, le président Damiba a été renversé car au Burkina Faso, on n’impose rien quand ils ont décidé du début ou de la fin de toute chose.
Blaise Compaoré s’est retourné donc bredouille dans son pays d’accueil pour vivre ses jours douloureux et tristes. La nostalgie et le manque de beaucoup de privilèges le rongent et il va finir petit à petit ses jours, dans la tristesse et pourtant ce n’est pas les gros moyens qui lui manquent, mais sa terre natale.
En exil, il se sent confiné dans des mesures strictes, lui Blaise Compaoré, le tout puissant. Il faut être à sa place pour comprendre que ce n’est pas du tout évident, une telle vie contraignante.
De là où il est, il souhaite la mort que cette vie conditionnée qu’il n’a jamais songé vivre, mais il oublie que celui qui crache là haut, doit s’attendre à recevoir des gouttes sur son nez.
Le chagrin tue Blaise Compaoré, en dépit de tout ce que son jeune frère Ouattara déploie pour qu’il soit heureux, mais non, quand on a eu autant de bonheur, de privilèges et qu’on connaît une fin tragique, il y a de quoi à souhaiter la mort et dans ces cas de figure, la mort aussi ne vient jamais.
Le cas de Blaise Compaoré ronge plus aussi, son bienfaiteur de Ouattara car il voudrait le voir heureux, chez-lui, dans différentes propriétés, mais Blaise est rongé par le chagrin et le chagrin le tue à petit feu.
Quel triste fin pour un homme dont la puissance l’a trompé qui a connu un fin de non recevoir et qui broie du noir et dont son seul salut, serait la mort. Quant au président Ouattara, il aurait fait ce qu’il pouvait, mais chacun porte sa croix. On ne peut modifier le destin de chacun.
Koné Bintou
Afrique de l’ouest