Blocus-Cacao: Le Ghana et la Côte d’Ivoire ont -ils pris la mesure de protection de leurs planteurs ?
Le blocus sur le cacao ivoirien et ghanéen, est-ce que les planteurs ont été préparés aux conséquences ? La décision prise conjointement par les président ivoirien et ghanéen de ne point vendre leur cacao si les acheteurs n’augmentent pas le prix, nous rappelle pareille décision prise par le président Houphouët et les conséquences ont été désastreuses pour les planteurs.
Il faut rappeler que les parents-paysans doivent faire partie des opérateurs économiques avec des droits fermes de sauvetage et d’assurance, mais dans ces deux grands pays producteurs mondiaux de cette denrée dont on songe à le faire substituer par des additifs, on va encore les entraîner dans des désastres.
En bloquant toute leur récolte, pour faire chanter les chocolatiers mondiaux qui cherchent à les remplacer par d’autres produits pour éviter ces genres de situation, n’auront aucune pesanteur et aucun regret.
Le chocolat n’est plus à 100% cacao. Ils songent à tout faire pour s’en passer des africains qui cultivent ce produit. Maintenant, si à la fin, les chocolatiers maintiennent leur position de ne plus accepter le chantage des producteurs mondiaux, ce stock ira où ? En plus, ces deux pays n’ont pas appris à leurs populations de consommer le chocolat. Ils feront quoi de ce grand stock invendu ?
Quelles seraient les mesures compensatoires si la situation s’enlise? Quand on sait que les parents paysans n’ont que ces cultures de café et de cacao pour subvenir à leurs nombreux besoins (école, santé, nourriture, etc.) est-ce que l’état pourra honnêtement leur venir en aide pour tenir le temps ?
Pour le moment, l’Afrique est trop dépendante de l’extérieur et il faut que ses dirigeants fassent diligence dans leurs prises de position qui peuvent avoir des répercussions graves sur leur population.
C’est maintenant une bonne occasion de penser à faire consommer le cacao et le café par ceux qui les produisent pour qu’en cas de litiges comme c’est le cas, les planteurs n’en pâtissent pas trop. Où en sommes-nous de ce bras de fer entre les chocolatiers et les deux pays producteurs mondiaux du cacao ?
Atchory Alexandre
Correspondant permanent à Abidjan