Bonoua, la ville de l'ananasINVESTIGATION 

Bonoua: Quand l’ananas faisait la fierté de la ville.

Production d’ananas en Côte d’Ivoire, si le pays a reculé, c’est normal, les plantations d’ananas ont disparu pour céder la place à des usines et bientôt à des maisons d’habitation, Bonoua faisant partie du Grand-Abidjan, mais on pouvait préserver cette culture d’ananas. Ce fruit ne fait plus la fierté de la ville.

Bonoua, la ville de l’ananas

Il y a plus de 10 ans en arrière, quand on empruntait la route de Bonoua, pour Aboisso ou le Ghana, la verdure que le paysage offrait à la vue, c’était impressionnant et magnifique grâce aux plantations d’ananas, qu’on appelle ananeraie qui étaient à perte de vue. La Côte d’Ivoire a occupé un rang d’exportateur mondial confortable.

La ville de Bonoua, la capitale de ce vivrier qui donnait du travail à la population et surtout aux étrangers, cette valeur a disparu et c’est le désordre. C’est nostalgique cet écrit car nous autres qui avons connu cette belle époque où les ananas trainaient par terre, on les vendait à moindre coût, aujourd’hui, c’est la désolation. Peut-on leur en vouloir? Oui par endroit car aujourd’hui, on ne sait plus à quoi référer la valeur de la ville.

Autrefois, on quittait Abidjan pour aller se promener dans cette zone et c’était beau. Tout y était vert et très harmonisé. On ne pouvait pas revenir à Abidjan sans un ananas dans sa voiture ou dans son sac. Rien n’indique que cette ville a servi à des plantations d’ananas et ce sont les plants d’hévéas et de manioc qui ont remplacé cette verdure, loin de la vue.
C’est aussi regrettable que les habitants de cette ville n’aient pas pu préserver cette culture qui devenait parfois touristique, leur emblème, leur symbole. Tous ceux qui allaient en vadrouille aimaient s’arrêter pour déguster du bon ananas. Ceux qui restent comme souvenirs, sont grincheux et c’est vraiment dommage.

Ainsi, les plantations d’ananas qui étaient à perte de vue, retenait la vue pour ceux qui ont encore ce souvenir à l’esprit, les propriétaires terriens, les ont tous bradés ou vendus à des usines de fabrication d’eau minérale, de jus et à la fin, en venant de Grand-Bassam, à droite, ce sont des lots qui servent de décor.

Donc, aujourd’hui, la ville de Bonoua, ne peut plus se définir comme étant une ville d’ananas et en dehors de leur popo carnaval qui se tient une fois dans l’année, l’ananas a fait ses adieux et la Côte d’Ivoire a perdu sa place de deuxième producteur africain de ce fruit très prisé en France. Le bon jus d’ananas made in Côte d’Ivoire, n’existe quasiment plus, en tout cas pas ceux provenant de Bonoua.

Joël ETTIEN
                                Directeur de publication: businessactuality.com

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