Bouaké : Ambroise Moussoh, l’éternel oublié de la scène politique locale
Il est connu et apprécié des populations du Gbêkê pour son engagement constant en faveur du développement, de la cohésion sociale et de la paix. Lauréat du Prix national d’excellence en tant qu’artisan du développement et de la paix, Ambroise Moussoh incarne depuis plusieurs années une figure discrète mais influente de la société civile ivoirienne. Président de la Fondation Dr Moussoh pour le Développement et la Paix, il œuvre sans relâche à la transformation sociale de Bouaké et de sa région.
Véritable mascotte sociale dans une ville cosmopolite en quête de repères, Ambroise Moussoh se distingue par ses actions humanitaires, son engagement politique modéré mais constant, et son respect pour les principes démocratiques. Pourtant, cet homme de terrain et de conviction semble être le grand oublié des instances politiques locales.
À chaque échéance électorale, à chaque remaniement ou opportunité de nomination, son nom est mis de côté. Une mise à l’écart d’autant plus surprenante que ses actions pallient bien souvent les insuffisances des autres leaders, qui eux, bénéficient pourtant de la lumière et du soutien des partis et coalitions en place.
« On se souvient de lui uniquement pour réparer les erreurs des autres », confie un habitant du quartier Air France. Une situation qui questionne sur les critères réels de reconnaissance dans l’arène politique ivoirienne, et plus particulièrement à Bouaké.
Alors que la ville a besoin d’hommes de conviction, de probité et d’altruisme, le cas d’Ambroise Moussoh soulève une interrogation légitime : quand les acteurs politiques de la région cesseront-ils de négliger ceux qui, dans l’ombre, bâtissent patiemment le vivre-ensemble ?
Corchet Jules