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Burkina Faso: la proposition de l’ex-parti au pouvoir contre le terrorisme

« Le gouvernement gagnerait à réexaminer avec discernement la question de la réintégration des membres de l’ex-RSP dans le service opérationnel de l’armée, en procédant aux évaluations et aux réaffectations qu’il jugera opportunes. »

C’est la proposition de l’ex-parti au pouvoir contre le terrorisme au Burkina Faso. Cette proposition du Congrès pour la démocratie et le progrès a pour fondement la dispersion des éléments qui constituaient l’ex-régiment de sécurité présidentielle. Après le putsch contre la transition et la dissolution de l’ex-garde présidentielle, tous les officiers et soldats ont été réaffectés dans d’autres garnisons du pays, hormis ceux qui sont incarcérés à la maison d’arrêt et de correction des armées. Mais pour certains spécialistes des questions militaires, le RSP était plus une force de dissuasion.
Ce régiment, comme l’explique un militaire, avait en son sein un groupement d’intervention antiterroriste. Mais il était composé de fantassins, des commandos aguerris aux différentes techniques de combat. « La différence est que les soldats du RSP passaient plus de temps dans les formations de type commando ».

Une source sécuritaire explique que la compagnie d’appui de l’ex-RSP était très expérimentée dans l’emploi tactique des armes collectives lourdes. Des hommes qui avaient acquis beaucoup d’expérience au travers des conflits dans certains pays comme le Liberia.

Si le Burkina Faso n’était pas la cible d’attaque terroriste, c’était sans doute du fait de certains pactes et non de la force de dissuasion du RSP.
Et dans le domaine du renseignement, un ex-membre du régiment assure que seul le général Gilbert Diendéré tenait les commandes. « Je peux vous assurer, précise-t-il, il avait toutes les cartes en main. »

Dans un discours sur l’état de la nation, l’ex-Premier ministre Yacouba Isaac Zida avait souligné qu’il n’était pas opportun de dissoudre le régiment de sécurité présidentielle. « Si vous tuez votre chien parce qu’il n’aboie pas, c’est la chèvre du voisin qui va vous mordre », avait-il martelé devant les députés. Mais c’était avant le coup d’Etat de septembre 2015.

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