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Burundi: changement de cap dans la lutte contre le Covid-19

Le Burundi, jusqu’ici l’un des deux derniers pays d’Afrique avec l’Érythrée à ne pas avoir commencé la vaccination contre le Covid-19, va réceptionner aujourd’hui ses premiers vaccins. Un don de la Chine qui précède de quelques deux semaines un autre lot de qui lui viendra par l’initiative africaine Avat. Ça n’est pas le seul changement radical que l’on peut constater dans le domaine de la lutte contre la pandémie dans ce pays, longtemps « coronasceptique ».

Respect des mesures barrières, lavage des mains dans tous les lieux publics, Gitega s’était contenté jusqu’ici de demi-mesures contre le Covid-19, selon plusieurs médecins burundais. Et même si aujourd’hui, elle est en train de refluer, la vague Delta qui a submergé le pays depuis la mi-juillet est passée par là, explique les mêmes sources. Officiellement, le pays n’a recensé jusqu’ici que 14 décès dus à cette pandémie, mais ces médecins estiment les pertes plutôt en centaines de morts.

Depuis, le gouvernement a fait un virage à 180 degrés en acceptant finalement de recevoir des vaccins contre le Covid-19. Les premiers, un don de quelque 50 000 doses de Sinopharm chinois sont attendus à Bujumbura aujourd’hui. Un autre lot de quelque 124 000 doses de Johnson & Johnson, cette fois de l’initiative africaine Avat, devrait arriver vers la fin du mois d’octobre.

Un passe sanitaire

Autre première au Burundi, le pouvoir veut instaurer un passe sanitaire pour les habitants de Bujumbura. Il y a deux jours, le ministre de la Santé a tapé du poing sur la table contre « ces intellectuels de Bujumbura », qui propagent le virus à l’intérieur du pays à chaque fois lorsqu’ils s’y rendent pour leur travail ou pour faire des fêtes de toutes sortes.

Gitega est donc en train d’installer des centres de dépistage du Covid-19 à toutes les sorties de la capitale économique du Burundi. Et à partir du 1er novembre, tout habitant de Bujumbura qui voudra se rendre à l’intérieur du pays devra présenter un test négatif avant de continuer sa route.

Une mesure expliquée par le ministre de la Santé publique Thaddée Ndikumana : « Si tu demeures à Bujumbura et que tu ne veux pas te faire dépister, ce n’est pas grave. Mais quand tu iras à l’intérieur, tu seras obligé de se faire dépister ou de rester à Bujumbura. » Et ce sont ces mêmes centres de dépistage qui vont servir à partir de la semaine prochaine, de centre de vaccination.

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