Les groupes séparatistes répondent à l'appel du cessez-le-feu au CamerounA LA UNE AFRIQUE 

Cameroun: l’armée annonce avoir tué le chef du commando responsable du massacre d’une école

Le 24 octobre dernier, un groupe armé avait fait irruption dans un collège privé de Kumba dans la région du Sud-Ouest anglophone du Cameroun. Sept écoliers étaient morts. Le drame avait choqué le pays tout entier. Les autorités ont accusé des indépendantistes anglophones d’avoir mené cette attaque.

L’armée du Cameroun annonce un raid réussi

Dans la nuit du dimanche au lundi 8 février, les forces armées camerounaises ont conduit « une importante opération de ratissage » dans les environs du village de Balangui, suite à des renseignements fournis par la population locale, selon un communiqué du ministère de la Défense. S’en est suivi un échange de tirs entre un groupe séparatiste et les militaires. Bilan selon les autorités, cinq rebelles tués et plusieurs blessés et en fuite.

L’armée annonce notamment la mort du « Général Above The Law », le chef d’un groupe armé indépendantiste qui contrôlait la zone. C’est lui qui aurait dirigé le commando qui a attaqué l’école de Kumba et fait sept morts parmi les élèves. Peu après le massacre, en octobre dernier, les forces armées avaient déjà annoncé avoir tué certains responsables de l’attaque.

Contacté par RFI, le capitaine de vaisseau Cyrille Atonfack Guémo, porte-parole du ministère de la Défense, explique qu’« il s’agissait d’un groupe d’une dizaine d’assaillants qui ont été progressivement neutralisés. Le dernier en date, le dénommé Général Above The Law en était le chef. »

Renseignements de la population locale

Pour Elie Smith, journaliste et analyste spécialiste de la zone, il est intéressant de noter que l’armée a pu mener cette opération grâce à des renseignements de la population locale.

« Il y a un certain changement de dynamique sur le terrain parce qu’au début, c’était un conflit idéologique. Et ceux qui avaient pris les armes, ne kidnappaient pas, ne terrorisaient pas leur propre population. La majorité ne sont même plus indépendantistes mais ce sont des bandits, et ça entraîne la population anglophone qu’ils prétendaient défendre à se retourner contre eux. La population commence à donner des informations aux forces de sécurité ou coopère avec l’armée camerounaise. Voilà pourquoi l’armée est en train d’avoir des succès sur le terrain. »

Cela témoigne selon lui d’un certain essoufflement de la crise anglophone. Même s’il rappelle que les problèmes de fond ne sont toujours pas réglés.

avec rfi

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