Cameroun: Vaut mieux une fin heureuse qu’une guerre civile.
Franck Biya peut-il sauver le Cameroun qui donne des frayeurs à l’idée de la succession de son père ? Franck Biya a 51 ans, l’âge d’or pour assumer des responsabilités de haut niveau. Ce qui est sûr les Macron n’avaient pas cet âge quand ils se sont jetés dans la politique de haut niveau pour devenir président de la république de la grande France. Son parcours est impressionnant, ayant étudié aux USA et en Europe.
De toutes les façons, il vaut mieux une bonne succession qu’une guerre qui va embraser tout le pays. Ce que les ivoiriens ont connu, on ne peut guère le souhaiter même à son pire ennemi. En Côte d’Ivoire pour cette même guerre de succession, en seul jour, en 2010, il y a eu plus de 3000 morts pour des élections du genre et jusque-là, les ivoiriens n’arrivent pas à s’en sortir, les séquelles visibles broient des efforts de la bonne cohésion.
On sait quand ça commence mais on ne sait jamais quand ça finit, alors, veut mieux un début noble qu’une fin macabre. Franck Biya est le fils de son père qui avec le poids de l’âge et des responsabilités, n’arrive plus à faire des apparitions notables et cela discrédite tout le grand Cameroun. Peu importe ce qui peut opposer l’actuelle femme de son père Chantal qui se bat pour imposer son homme à la tête de ce vaste pays, il faut éviter qu’un jour, le Cameroun sombre dans le chao.
Si cela arrivait, avec autant d’ethnies au Cameroun, un côté les anglophones qui ont toujours subi la maltraitance et ont payé le lourd tribut du partage et de la cohabitation, aussi les bamiléké, ethnie richissime du Cameroun, le sang pourra couler et il faut tout éviter et que notre peur se transforme comme une tempête dans un ver d’eau.
Franck sait que son pays regorge de grands intellectuels qui ont fui le pays à cause justement de la mainmise sur le pays par l’ethnie de son père, qui a transformé le pays en état policier, c’est pourquoi il doit tout faire pour équilibrer ces malentendus. Le Cameroun a tout, mais le Cameroun est pauvre. Pour ceux des camerounais qui visitent Abidjan pour la première fois, sont émerveillés de voir les avancées notables pendant que ces ivoiriens se plaignent du partage des richesses, le Cameroun est loin. Le laisser-aller et la complaisance de l’entourage de son père, on vole au Cameroun mais on ferme les yeux et le pays est loin d’avoir des possibilités que les autres pays africains ont et ils se battent pour en avoir plus.
Franck Biya sait aussi qu’on a qu’un seul pays et le voir se détruire, ce sont des êtres humains qui payeront le lourd tribut. Autant en faire cette économie de sang, même s’ils doivent tout reprendre à zéro. C’est la vie d’une nation et nous pensons qu’il se fera bien entourer pour éviter le chao et apporter le bien et mieux être à ses compatriotes. Ce n’est pas parce qu’il se nomme Franck Biya qu’il fera pire que son père. Ou bien on se trompe Franck Biya ?
Joël ETTIEN
Directeur de publication: businessactuality.com