Ce matin je pense à Valérie et à Pat Sako!
Ce matin, une lueur d’amertume qui se promenait quelque part, s’est invitée dans mon silence et m’a contraint à rédiger ces lignes. De quoi il s’agit? Je ne les ai jamais connus, si ce n’est qu’à travers leurs chansons et surtout le nom de leur groupe: « Espoir 2000. » Depuis donc Paris, nous avons cru qu’après la fatidique année lumière de 2000, leur carrière prendrait fin, alors que ce n’était qu’un nom comme le vôtre et le mien et ils ont réussi à surpasser le temps et nous sommes parvenus à 2024. Ils avaient logiquement tout prouvé et tout atteint quand subitement et brutalement, la maladie eut raison sur l’autre, Valérie.
J’étais à Abidjan, à travers les réseaux sociaux, je suivais de près tout ce que les artistes de manière solidaire ont donné pour exprimer leurs regret et tristesse et Valérie a tiré sa révérence. Il repose désormais dans un cimetière, loin des yeux et petit à petit, l’oubli forcera les autres à s’éloigner de son existence, si ce ne sont que ses chansons. Heureusement que les artistes ne meurent pas!
Ce matin du samedi 28 décembre 2024, il fait 0° C dehors et tout Reims dort ou se bat pour retrouver des forces de réveil. Valérie me traverse l’esprit comme un éclair de fumée pour me boucher un trou du nez. Leur album, le tout dernier qui a vu son inspiration et ses touches fait rage sur les réseaux sociaux, dans les radios, les voitures, les cars qui accompagne les désespoirs pour une vie incertaine. Il est parti, Valérie et il reste Pat Sako. Que c’est douloureux et triste!
Désormais amputé d’un membre, Pat Sako fera le parcours sans son complice et il doit devoir trouver, une jambe artificielle car, celui qui arrive ne pourra jamais remplacer Valérie, mais n’ayant pas le choix, il fera avec. Le son déboîté d’une orgue et le fil d’une guitare qui s’est coupé, la voix étreinte d’émotion, moi qui n’avais jamais chanté à ce niveau, j’en conclus la douleur à plus forte raison, la victime, le témoin et le solo de Pat Sako.
L’année 2024 est pressée de partir et nous, les autres qui restions, prions ces Dieux et Grands Esprits afin de rester veiller sur le temps, celui qui reste. Pat Sako, je ne sais pas, mais ce matin depuis Reims, mes doigts tremblent sur mon clavier pour traduire une tristesse et une douleur infinies, mais en même temps, lui exprimer mes vives compassions, mais un artiste, quand il est inspiré, il crée et je suis sûr que dans le prochain semaine ou d’un petit mois, il rendra hommage à son binôme pour l’incruster dans nos mémoires. Il a cette magie, Pat Sako et je l’attends avec impatience.
Si l’artiste ne meurt pas, son physique est dans nos mémoires et sa voix dans notre quotidien, c’est ça aussi, leur existence. Espoir 2000!
Joël ETTIEN
Directeur de publication : businessactuality.com