Pas d'accords entre junte militaire et CEDEAO au MaliA LA UNE AFRIQUE 

CEDEAO: Tant qu’on écoutera pas le Mali, l’échec sera toujours d’actualité

Le médiateur de la CEDEAO , Goodluck Jonathan a quitté Bamako le dimanche 20 mars sans rien dans sa valise. Notre analyse. La CEDEAO ne peut plus rien obtenir du Mali dans ces circonstances où la France dicte ses lois à cette organisation. Les nouvelles autorités maliennes ont décidé d’organiser les élections dans 5 ans, pourquoi cet acharnement pendant qu’au Tchad, on n’a plus de nouvelles sur les nouvelles autorités qui ont assassiné le vieux Idriss Déby ?

CEDEAO-MALI, un bras de fer

Pendant que la CEDEAO cajole le Burkina Faso, le Mali n’en dort pas. On a cette impression que la CEDEAO est devenue le premier producteur de communiqués relatifs à la seule situation au Mali. Non, de cette politique de deux poids deux mesures qui frise ce qu’on appelle le mépris et l’échec, cette organisation aux ordres fera toujours piètre figure.

Depuis que le Mali a commencé à se libérer du joug de la France, ses autorités n’en dorment pas. Ce pays vient de fêter l’abondance de son coton, dont il passe pour devenir le premier grand producteur dans le monde, il paie ses fonctionnaires, la sécurité des populations revient et beaucoup ont regagné leurs villages, ce qui n’était pas possible sous l’armée française. Le Mali est le premier producteur de céréales en Afrique de l’ouest, sans compter le bétail dont il nourrit la Côte d’Ivoire.

Sur tous les plans, le Mali ne peut plus être dépendant et si les présidents africains désirent la fin du processus au Mali, qu’ils suivent la cadence, sinon, les nouvelles autorités, peu importe le nom qui leur sont attribués, sont déterminées à se libérer de la France.

Quand ils ont fermé les frontières, quels sont les pays qui en ont le plus souffert ? La Côte d’Ivoire en premier. Le Mali est parti pour se défaire de toutes ces souffrances imposées par la France-Afrique depuis la nuit des temps.

Comment peut-on attraper les mouches avec du citron et du vinaigre ? Et pourquoi ce forcing quand de prime abord, les autorités maliennes ont donné de la voix ? Comment vouloir les précipiter à commettre les mêmes erreurs qui ont toujours produit des coups d’état ? Laissez-les prendre leur temps, il s’agit de la vie de milliers d’êtres humains et ce n’est pas le mépris, l’arrogance et le diktat qui ne produisent plus de résultats, que la situation va s’harmoniser. Ce disque est rayé et il faut maintenant écouter les africains, ce sont eux qui vivent leur situation et ce n’est pas à partir de Paris que les ordres viendront pour redéfinir leur mode de vie.

Si véritablement la CEDEAO a été inventée pour que les africains vivent mieux et dans la paix, elle doit arrêter de recevoir ses consignes depuis Paris. 

                                    Youssouf Koné

           Correspondant permanent à Abidjan

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