CEDEAO: Où est le président Umaro Sissoco Embalo dans ce qui arrive aux sénégalais ?
Umaro Embalo Sissoco, ça ne va pas chez votre père Macky Sall et c’est vous qui présidez au destin de votre club d’amis qu’on appelle laconiquement, la CEDEAO. La tiédeur de vos condamnations s’apparente à une complicité et un encouragement. Où êtes-vous ?
On se souvient comme si c’était ce matin, quand votre victoire avait été la cible de contestation de votre adversaire Simoes, c’était dans les bras de Macky Sall que vous avez trouvé votre refuge car il avait contribué à sensibiliser ses pairs à reconnaître votre victoire et vous gravissez les échelons dans votre amicale, financée en grande partie par la France, votre CEDEAO.
C’est quoi ce silence ? Quel message en votre qualité de président en exercice de truc-là, voulez nous faire passer ? De fermer nos yeux sur cette boucherie, ces grosses fumées qui se dégagent des édifices publics ? Non, Umaro Embalo, nous ne pouvons pas nous taire car ce qui se passe au Sénégal est plus grave où on déplore des pertes en vie humaine. La vie des noirs doit être votre priorité.
Vous êtes si proche de lui que vous serez aussi coupable de cette fin de règne chaotique. Pourquoi vous avez du mal à agir ?
Pourquoi c’est toujours dans l’espace africain francophone où tout ça se passe ? Où votre truc de la CEDEAO ? Si vous n’êtes pas d’avis, utilisez les leviers de ce machin pour faire plier le président Macky Sall. Il est en train de détruire le Sénégal.
La honte que nous offre votre père politique, votre parrain est sujette à une peine. Le saviez-vous ? Si tel était votre projet, ces genres de gestions s’acclimatent à la dictature et ça rattrape vite. Vous êtes président de votre club d’amis, votre unique endroit de retrouvailles, votre CEDEAO qui ne concerne pas les africains. Il faut faire entendre votre voix, président Umaro Embalo. L’Afrique vous regarde et vous écoute. Ne pas prendre de position serait synonyme de complicité et d’encouragement et vous êtes encore trop jeune pour hériter de ces actions destructives.
Ne savez-vous pas que vous avez des frères et sœurs dans ce pays ? Embalo, prenez position. On s’en souvient quand il y a eu le coup d’état au Mali et au Burkina Faso, vous n’avez pas cessé d’utiliser votre téléphone pour les appeler à sanctionner vos frères qui agissaient dans leur droit et ils ont subi le courroux, ce qui se passe au Sénégal est pire qu’un coup d’état et cela ne doit pas passer silencieux comme une lettre à la poste, mais une sanction exemplaire et collective.
Pour le Sénégal, ça ne fait que commencer, au lieu de venir jouer les pompiers maintenant, vous fermez les portes de vos palais, pour ne pas prendre position, mais sachez que chaque chose a une fin et tout règne aussi expire. C’est le cas chez votre papa, dites-lui que ça peut le rattraper et il sera devant des prétoires à se justifier, si ce n’est pas la CPI qui viendrait enquêter sur ces crimes volontaires et le condamner à vie. C’est ce que vous souhaitez pour lui ?
Joël ETTIEN
Directeur de publication: businessactuality.com
