Heurts à AboissoA LA UNE AFRIQUE 

Côte d’Ivoire: Aboisso a frôlé le pire mais attention!

Aboisso a frôlé le pire hier par des mécontentements à prendre au sérieux dont le préfet, dans sa légèreté et sa complicité a encouragés et qui vont occasionner des troubles populaires dans la région du Sud-Comoé. Or donc, le préfet d’Aboisso veut participer à des embrasements populaires entre les allogènes et les autochtones pour viser quels buts ?

Heurts à Aboisso

Hier lundi 22 mars, le préfet d’Aboisso ayant été informé que les militants du RHDP d’Aboisso commune avaient installé, une stèle à l’effigie de leur parti politique, dans un des quartiers de la commune, qui semblait être leur zone de prédilection politique, ordonne sa destruction, par les agents de la mairie.

A peine l’acte posé que des badauds s’en prennent violemment à la mairie avec des gourdins, machettes, cailloux, des bois et sont allés casser les bureaux de la mairie, en faisant un blessé et détruisant la voiture d’un maire.

La surprise a été tellement spontanée que le personnel de la mairie, qui voulait s’en remettre au préfet, s’est rendu compte de la complicité car la docilité avec laquelle le problème a été réglé, voudrait dire que dans les prochains jours, si les militants du RHDP de la région, ne sont pas servis parce qu’on doit tout leur céder, il n’y aurait jamais d’équité ? S’ils ne sont pas contents, ils casseraient tout et on doit toujours leur demander pardon, mais à quel titre ?

Pour rappel, les agni du Sanwi ont une belle histoire de la résistance et du combat politiques. Ils ont bataillé dur pour s’arracher leur territoire indépendant, au temps colonial et ce n’est pas parce que l’éléphant est mort qu’il faut le dépecer avec un morceau de bambou.

Si on ne sanctionne pas sévèrement les auteurs des actes violents, à quel moment, les esprits seront marqués par le respect des règles élémentaires du vivre-ensemble ? Le préfet, dans une complaisance et avec une légèreté complice a laissé passer des vandales qui indiquent qu’ils sont en mission pour la destruction des biens et la déchirure de la cohésion sociale. Tout pour eux et rien pour les autres.

Le RHDP a gagné les élections législatives certes à cause des conflits inutiles et débiles entre les fils et les filles de cette région, et il veut dès maintenant et avant les autres élections à venir, annoncer les couleurs de la violence, puisque ce parti semble avoir la caution du préfet dont les forces de l’ordre attendaient son mot d’ordre pour mettre aux arrêts ces vandales à visage découvert et qui les défiaient pour les traduire devant la justice. Cela n’a pas été le cas et le préfet d’Aboisso vient d’octroyer la victoire à ces vandales sans doute commis à ces actes pour s’octroyer la légitimité politique de la ville.

Ce traitement d’hier, a été trop complaisant et indique que la région n’est pas en sécurité. Les conflits intercommunautaires, naissent par ces actes impunis et désormais, ces bambins se permettront de commettre d’autres plus graves que le préfet ne le pense, mais alors pourra-t-il en assumer les conséquences plus tard, pendant les prochaines élections puisque c’est vers ça que tout tend la politique de l’intimidation.

Ce n’est pas parce que le RHDP a remporté les législatives que forcément, il remporterait les municipales.

Il faut punir tout acte vandale pour que cela serve de leçon aux autres si, véritablement, on est pour la cohésion sociale, et ce qui s’est passé le lundi 22 mars à Aboisso, est un signe annonciateur de graves crises intercommunautaires que le préfet le sachant, veut minimiser pour encourager la chienlit dans une région où tout le monde se regarde en chient de faïence. Ces casseurs ont crié victoire en sortant de la salle de réunion où le préfet ne s’est adressé à eux qu’en bambara (dioula).

Si on ne sanctionne pas le vandalisme, alors que c’est dans l’esprit que naissent ces actes, comment on peut prévenir l’avenir d’une stabilité ? Le préfet a été trop complice et léger, dans le règlement de ce conflit qui est visible aux yeux de tous, car comme me disait, un passant, les dioulas, feront tout, mais jamais nous arracher notre ville. Attention !

                                                   Joël ETTIEN

       Directeur de publication : businessactuality.com

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