Bannir la haine en Côte d'IvoireA LA UNE AFRIQUE 

Côte d’Ivoire: Il faut aller avec bonne foi au dialogue direct.

Si l’on ne peut pas préserver la fraternité, ils peuvent au moins promouvoir l’amitié. On dit que le pays est sorti de guerre et que tout va bien, mais à l’intérieur, la fraternité est désorientée et ethnicisée. Si le frère n’existe plus, on peut au moins devenir amis. Le socle de la démocratie se cultive aussi par l’amitié qui consiste à gouverner pour le peuple. En Côte d’Ivoire apparemment, la visibilité de certains facteurs comme l’union, la fraternité, manquent de lumière.

Il faut aller au dialogue en Côte d’Ivoire

La Côte d’Ivoire se construit. Les grands chantiers se réalisent et se suivent qui rendent le visuel beau. Cependant, dans cette démocratie, l’ivoirien se promène la tête basse pour éviter de croiser le regard adverse. Et on joue avec la réconciliation. La paix se lit sur les lèvres et les cœurs sont remplis de haine sournoisement noyés et chacun joue avec l’hypocrisie pour s’éviter des courroux. S’ils ont raté la fraternité, qu’ils commencent tous par le lien de l’amitié, les cousinages à plaisanterie (Tokpê), peut-être que la fraternité vraie reviendra, sinon, les ivoiriens continuent de se méfier.

Dans une telle société où on se bat pour bâtir du visuel et abandonner le cœur à la dérive, ce peuple doit et peut faire peur. Pourquoi parler de dialogue peut prendre autant de temps ?

Tout le monde joue le jeu et tout le monde attend le premier chant du coq. Quand on parle, on vous taxe de collabo ou d’anti-pouvoir. Le drame, c’est l’inexistence de l’opposition et de la société civile fortes.

Nous autres qui passons notre temps à écrire, certains nous prennent pour des fous, des gens qui n’ont rien à faire, et pourtant, l’avenir va paraître plus sombre pour certains parce que justement, la plaie n’a pas été soignée.

Comment voulez-vous que nous soyons contre le développement pour parler de haine, de règlement de compte ? Non, il faut aborder le problème du dialogue pour finir sur la réconciliation et la paix, sinon, la fraternité n’existe plus entre les ivoiriens, ils jouent le jeu.

Faut-il laisser ce volcan et partir ? Nous disons “NON” car les conséquences seront plus graves et personne ne pourra se mettre au-dessus et des actes de violence seront accompagnés de liesses populaires. Nous nous battons pour que la démocratie triomphe un jour en Afrique. Ne leur dites pas que nous sommes contre eux, c’est l’eau qui t’aime qui va dans ton canari.
                                                 

Blé Gnazégbo Laurence

                                             Responsable Afrique de l’ouest

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