Les banques ivoiriennesA LA UNE AFRIQUE 

Côte d’Ivoire: Si les banques n’accompagnent pas les porteurs de projets, comment le pays peut connaître son émergence?

Les ivoiriens ont du talent, du génie, mais les banques ne les accompagnent pas dans leurs différents projets et comment le pays peut se développer ? En Côte d’Ivoire, il n’y a que des banques de dépôt et non des banques d’affaires qui misent sur la faisabilité de certains projets qui peuvent participer au progrès. Tant que les banques ne s’impliqueront pas dans le soutien des projets du privé, le pays restera dans les chansons politiques et la réalité sera autre.

L’indifférence des banques ralentissent l’émergence

Toutes les banques françaises que la France a laissées dans ses colonies, ont servi ou servent à faire rapatrier l’argent collecté des multinationales françaises. Elles brillent à chaque coin de rue, mais est-ce qu’elles servent véritablement à la population en dehors du fait, de lui servir de banque de dépôt ? Ces derniers temps, on voit une petite émergence de banques portant des noms typiquement ivoiriens et africains, mais, elles ne servent pas toutes, au développement du pays.

Pour quelqu’un qui a un projet de 30 millions par exemple, la banque lui demande de déposer l’équivalent de la somme avant de l’aider, mais est-ce que, s’il avait cette somme, se serait-il, adressé à une banque ? Les conditions d’acquisition d’un crédit pour financer un projet par les banques en Côte d’Ivoire, sont-elles que, des jeunes meurent souvent avec à leur chevet, des grands projets.

Peut-on dire que c’est avec la complicité des gouvernements ou par simple compromission ? Les banques ivoiriennes ne font pas du tout confiance au privé et pourtant, on crie de partout que le développement repose sur les PME, PMI et les PMA. Pourquoi vouloir faire de  tri dans l’accompagnement ? Un jeune ivoirien qui a BAC +5, traine depuis plus de 4 ans avec un projet qui peut embaucher d’autres ivoiriens, mais hélas, aucune banque ne veut l’accompagner.

Il a besoin de 30 millions pour s’acheter des machines à broyer du manioc pour en faire de l’attiéké, comme il ne milite pas dans le parti politique au pouvoir, ses chaussures sont rabotées, ses vêtements usés et il fait le tour de la commune du Plateau errant avec la sueur qui n’a pas pitié de lui et le lave en longueur de journée.

Voilà un autre paradoxe, les relations pour avoir du crédit. Si vous n’êtes pas connectés à un réseau politique, vous mourrez avec votre dossier et la Côte d’Ivoire, subit la France avec ses enseignes commerciales, qui ne participent pas au développement du pays.

Si aucune banque ne veut financer des projets, comment la Côte d’Ivoire peut-elle se développer ? Comment briser ce mur de méfiance entre les banques et les porteurs de projets ? C’est au gouvernement de trouver les mécanismes de financement que de vouloir montrer aux jeunes ivoiriens que sans lui, rien ne peut s’opérer par des distributions de chèques.

On voit souvent des ministres distribuer des gros chèques pour certains ivoiriens, c’est bien beau, mais il ne s’agit de l’aumône pour les lier à eux, mais il s’agit de les soutenir à participer véritablement au développement de leur pays.

A quand la prise de conscience des banques ivoiriennes pour réveiller le développement, en Côte d’Ivoire ? Sinon, les ivoiriens ne sont pas des fainéants, des paresseux, ils ont du talent du génie qui malheureusement, ne sont pas soutenus et reconnus par les banques et à ce rythme-là, la Côte d’Ivoire a du chemin à faire, pour baisser son taux de pauvreté et de misère.

                                                               Joël ETTIEN

                                  Directeur de publication : businessactuality.com

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