bhci, façade de la banqueINVESTIGATION 

Côte d’Ivoire/BHCI: vaut mieux une fermeture définitive qu’une frustration faite aux clients.

BHCI : vaut mieux, une fin heureuse, qu’une humiliation, car, tôt ou tard, les clients qui ne savent plus où donner de la tête, se révolteront. Il vaut mieux, une fermeture définitive que de faire subir aux clients, l’imprudence et la peur de se voir contraints de subir les agrégats d’une banque qui ne répond plus à ses prérogatives et qui fait souffrir le bas peuple.

La BHCI en difficulté

Il y a tout au plus 1 mois, que nous avons vécu l’enfer dans cette banque qui vient d’ajouter à son préfixe, la banque de l’habitat et Afrique. A notre sortie, nous avons attiré l’attention de la direction de ce que la banque ne répondait plus à ses exigences et qu’il fallait trouver des solutions.

La situation s’empire. Maintenant, ils ont transformé le parking en salle d’attente. Pour des clients qui vont dans leur banque, avec ces badauds affamés qui guettent les portefeuilles. On ne rentre pas dans une banque comme si, on rentrait dans un cirque ou dans un hôpital, c’est le lieu de protéger tous ceux qui y rentrent, dans la discrétion. Encore, voilà ce que j’ai subi, au siège de cette banque, le mardi 13 avril 21.

Il est 11h et je me pointe à ma banque, la BHCI. Des tentes sont disposées pour recevoir des clients et quand une voiture arrive, on supplie les clients de lui céder la place. Déjà ceux que je trouve, ne sont pas contents car il y a longtemps que certains attendent. Je prends position, et avant, il y avait un égard particulier pour les clients de la diaspora, ce privilège n’existe plus.

Après avoir attendu plus d’une trentaine de minutes, sous la bâche de couleur blanche, on nous fait entrer par le biais de vigiles zélés qui se prennent pour des employés. La machine qui distribue les tickets, est tombée en panne et le nombre est impressionnant qui attende. En lieu et place, de ces fameux tickets que la machine remettait avant, ce sont des bouts de papier, sur lesquels on écrit diaspora et le numéro.

Dans la salle d’attente, déjà pleine à craquer, je vois beaucoup qui dorment, sans doute qu’ils sont là, depuis longtemps. Juste à côté, un client qui se plaint, en comparant cette banque aux CHU devenus des mouroirs, je souris.

Un autre sensibilise son ami, de fermer son compte et d’aller dans une autre banque dont je ne citerai pas pour question de publicité et il a réussi, à le convaincre puisque ce dernier, las de subir tous les jours sans cesse ces frustrations, a décidé de quitter la banque. Un autre qui suivait l‘entretien de rétorquer, il n’est pas facile de la quitter comme ça, ils vont vous faire, faire de ces tours que vous serez fatigués.

D’abord, ils vont demander, d’écrire un courrier, qui va atterrir sur le bureau de votre conseiller, qui va ensuite le transmettre à son responsable, qui lui aussi va le soumettre à la direction et cela peut prendre facilement trois mois, entretemps, tu fais comment ? Il a planté le décor.

La BHCI est devenue une vraie corvée, pendant ce temps, si ce n’est pas un vigile, c’est autre agent dont la cravate dépasse son cou, qui crie fort le nom de certains, dans la banque, pour lui dire de revenir plus tard. A force d’attendre depuis plus de 4h, j’ai fini par partir et l’objet pour lequel, je m’y suis rendu, n’a pas été résolu.

J’ai laissé derrière moi, des clients malheureux, tristes, mécontents, et quand j’imagine que certains sont venus de si loin et retourneront sans rien avoir, puisque les caisses sont vides, je comprends qu’il ferait mieux que la BHCI soit fermée définitivement que de faire subir autant d’humiliation à ses clients. Je ne fais que relater les faits, je n’ai rien contre les pauvres gestionnaires, qui se battent sans doute, mais dans le fond, savent qu’il n’y a plus d’espoir, la banque ne tiendra plus longtemps, mais il faut avoir le courage de le dire aux clients, qui ne doivent plus espérer en elle, des jours meilleurs.

                                                            Joël ETTIEN

               Directeur de publication : businessactuality.com  

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