Village de refugiés burkinabèA LA UNE AFRIQUE 

Côte d’Ivoire-Burkina Faso: Les conditions d’accueil des burkinabè au nord ivoirien mérite des explications.

Pour accueillir les burkinabè en difficultés, l’état ivoirien leur construit des maisons en dur, c’est-à-dire un village ou une ville, sans aucune explication au peuple car pour des immigrés que tout état accueille, ce sont des tentes qu’on leur construit, puisqu’on se dit tôt ou tard, ils retourneront chez eux. A quoi rime cette hospitalité qui défraie la chronique ?

Les actions terroristes chassent certains burkinabè de leurs terres et c’est normal qu’ils ne regagnent que le pays le plus proche et en l’état, c’est la Côte d’Ivoire, mais la question qui se pose: « est-ce que le gouvernement est-il dans l’obligation de leur construire des maisons en brique, pendant que les logements sociaux qui devraient être construits pour les ivoiriens, peinent à satisfaire les ivoiriens qui sont dans l’attente depuis longtemps ? »

Est-ce que les figures de l’opposition ivoirienne sont-elles présentes sur le territoire ivoirien et que font-elles, Bédié et Gbagbo? Les députés ivoiriens sont-ils aussi en vacances pour se muer dans ce silence de laisser le gouvernement faire ce qu’il est en train de faire qui aura des conséquences à court terme, dans la cohésion ?

Le nord ivoirien est bondé d’immigrés burkinabè qui fuient la terreur. Les villes comme Ouangolodougou, Diawala, bientôt ils seront à Ferkessédougou et à Korhogo, reçoivent leurs voisins du Burkina Faso, mais les conditions dans lesquelles l’état ivoirien le reçoit, sont sources d’interrogation car, en lieu et place de leur construire des tentes, parce que bientôt ils vont retourner chez eux, on leur offre des habitats modernes. 

Et tous les jours, les cars de transport de personnes, en provenance du Burkina Faso sont bondés qui les déversent dans les grandes villes comme Bouaké et Abidjan.

Le Soudan connaît en ce moment des moments de guerre fratricide, l’ONU y est présente qui crée des tentes pour recevoir les civils qui ne sont plus en sécurité, mais l’ONU ne leur construit pas villes modernes, parce qu’elle sait que quand la guerre sera terminée, tout ce monde va rentrer chez lui, alors pourquoi en Côte d’Ivoire, l’état modifie les conditions d’accueil des immigrés en situation de détresse ?

Pour faire vite et bien, il faut supprimer la frontière qui sépare les deux pays, si c’est la volonté du président Ouattara au lieu de passer par ces actions qui finiront par causer des problèmes de cohabitation et de remplacement démographique.

On a toujours prôné que les deux pays, qui s’appelaient, la haute Volta et la Basse-Volta étaient deux pays frères et que ce sont les occidentaux qui les ont séparés, si le président Ouattara veut résoudre le problème, qu’il demande au moins le point de vue des ivoiriens d’abord, mais passer par ces subterfuges qui peuvent mettre les ivoiriens en colère, n’est signe pas de respect et de considération.

La formule qui consiste à leur construire un nouveau village, n’est pas un bon signe de cohabitation, il faut revoir ce mode d’habitat pour ces immigrés qui finiront par repartir chez eux un jour.

                                     Koné Bintou 

               Afrique de l’Ouest 

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