Gon Coulibaly, probable futur président de Côte d'IvoireA LA UNE AFRIQUE 

Côte d’Ivoire: Décès d’Amadou Gon Coulibaly: disparition d’un pilier de la politique ivoirienne

La disparition d’Amadou Gon Coulibaly est un coup dur pour la nation. Le Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly est décédé, mercredi 8 juillet, des suites d’un malaise. Il venait d’être désigné pour être le candidat du parti au pouvoir lors de l’élection présidentielle prévue à la fin de cette année. Proche du président Ouattara, il était un pilier de la politique ivoirienne.

La disparition du Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly fausse les calculs

Amadou Gon Coulibaly était l’un des piliers de la scène politique ivoirienne, présent depuis trente ans dans l’ombre d’Alassane Ouattara. Il est issu d’une famille de la grande noblesse du Nord. C’est l’arrière-petits-fils de Péléfero Gbon Coulibaly, chef suprême de Sénoufo, un proche de Félix Houphouët-Boigny.

« La disparition d’Amadou Gon Coulibaly est une grosse perte pour ce pays, compte tenu de sa trajectoire professionnelle qui était exceptionnelle, explique Francis Akindès, professeur de sociologie à l’université de Bouaké. C’est un ingénieur de formation, formé dans la plus grande institution de formation d’ingénieurs en Côte d’Ivoire. Il a eu un parcours qui l’a amené, depuis, à suivre la Côte d’Ivoire qui se transforme. Il a appris sur les chantiers à gérer également les grands dossiers relatifs à la construction d’un pays. »

Amadou Gon Coulibaly, dès le début des années 1990, s’est engagé auprès d’Alassane Ouattara. D’abord, comme conseiller technique. Et c’est sur cette particularité qu’insiste Francis Akindès : « Il n’était pas que politique, justement. Il avait cette dimension technique, mais il savait allier le politique à la technicité. Et c’est cela qui faisait un peu sa force. Et c’est pourquoi, d’ailleurs, il a été très, très rapidement approché par celui qui sera le président de la République et qui a d’abord été le Premier ministre de ce pays, dont il était le conseiller ».

Un passage en prison

Amadou Gon Coulibaly a, en effet, adhéré en 1994 au tout jeune RDR, le parti d’Alassane Ouattara. En 1995, il décroche un siège de député à Korhogo, cette grande ville du Nord dont il est originaire. Son engagement lui vaut de passer, d’ailleurs avec d’autres cadres du RDR, quelques semaines ou quelques mois en prison, en 1999, sous la présidence d’Henri Konan Bédié.

Il sera ensuite, entre 2002 et 2011, ministre de l’Agriculture sous Laurent Gbagbo. Puis, l’homme de confiance devient le puissant secrétaire général de la présidence d’Alassane Ouattara en 2011, avec rang de ministre d’État, et ce, jusqu’en 2017, année où il est donc nommé Premier ministre, poste qu’il occupait jusqu’à son décès ce mercredi.

repris par Jason

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