Côte d’Ivoire-Editorial : Si mon opinion pouvait compter!
Pour une fois, je vais solliciter votre clémence pour vous proposer mon opinion, sur la Côte d’Ivoire, pays, mien que je considère comme le précieux héritage. Je n’en ai qu’un où dorment mes parents et beaucoup d’autres dans leurs éternels sommeils et ce pays-là me donne une opinion.
Acceptez de recevoir mon opinion et je voudrais qu’elle serve pour la suite et qu’elle apporte sa solution pour des orientations plus visibles et rassurantes. Mon pays ne dort plus. Il manque de sommeil et il est triste.
A l’approche d’une élection dont on en a l’habitude, cette prochaine qui aura lieu en octobre prochain, flotte sur les eaux des marigots, rivières, lagunes et océan. Ses yeux sont larmoyants et son visage n’est plus agréable à voir et personne ne veut qu’elle accoste derrière sa maison et elle souffre. Le son de ses vagues, son beau sourire, s’éloignent de ses enfants impuissants d’avoir confié la gestion de leur destin à des gens égoïstes et cruels, qui pour seuls comptent, leurs intérêts. Le pays va à vau l’eau et les tenants de ses béquilles, prennent un malin plaisir à le voir patauger, mourir d’essoufflement et d’étouffement.
Chacun vient titrer sa substance nourricière et part, heureux d’abandonner les milliers de pauvres sans assurance dans le désarroi pour une seule élection à laquelle, nous sommes tous habitués et dont on sait souvent à l’avance le gagnant, c’est pour ça qu’il faut effrayer tout le monde?
Ainsi donc, le fauteuil présidentiel ivoirien sera-t-il sujet à boire le sang des ivoiriens? En 2010, il y a plus de 50 000 morts, en 2015, plus de 100 morts, en 2020, des têtes coupées et voilà, le schéma dans lequel, on laisse les ivoiriens dans la crainte et la peur. Ils ne regardent jamais derrière pour voir les pleurs et les cadavres qui jonchent les rues vidées de leurs fréquentations humaines. Les cœurs serrés, très serrés, il y a des candidats qu’il ne doivent pas participer et d’autres oui, mais on ne les connaît pas encore. On connaît ceux qui sont exclus.
Je voudrais que mon opinion serve, parce qu’elle est nue, mais belle qui n’attaque personne, elle prévient. Elle voit ce qui arrive à l’horizon qui va encore attrister des milliers de citoyens et chaque famille veille sur ses petits. Sortir devient plus dangereux parce qu’on ne sait jamais si on doit croiser le chemin des microbes, des encagoulés et disparaître sans laisser de traces, pour laisser des familles dans l’impossibilité de faire le deuil. Ils arrivent, ceux qui, à l’approche de cette élection, n’entendent pas, ne voient plus rien. Pourtant en temps normal, ils sont tout mignons, tout beaux et humains, mais ça, c’est après les carnages. S’il vous plaît, dehors fait peur, les QG sont en train d’affûter des armes de guerre, alors qu’il ne s’agit qu’une élection.
Je suis inquiet et s’ils le sont, qu’ils le prouvent car, pour une fois, il faut une élection ZÉRO MORT et c’est possible. Mon opinion est terminée et merci de me rassurer que pour une fois, elle a tort de paniquer. Mon plus grand souhait.
Joël ETTIEN
Directeur de publication : businessactuality.com