Revoir le système scolaire et universitaireINVESTIGATION 

Côte d’Ivoire-Education: Il faut orienter les étudiants vers la formation-emploi.

L’état de Côte d’Ivoire est en train de construire des universités partout sur son territoire, ce qui est une véritable bouffée d’oxygène et un gros espoir pour la jeunesse ivoirienne. Cependant, Il faut que dès sa sortie, l’étudiant puisse trouver du travail.

Depuis plus de 70 ans, c’est le même folklore au niveau du contenu de l’enseignement scolaire et universitaire qui produit que des chômeurs diplômés. On n’arrête pas d’attirer l’attention du gouvernement à faire un constat lui-même sur l’échec de ce vieux cliché calqué sur le modèle français qui n’existe plus en France. C’est pourquoi, il faut redonner une autre destinée à la jeunesse ivoirienne dont les parents n’ont pas les gros moyens pour les envoyer dans les grandes universités.

San-Pédro est une zone forestière, pourquoi ne pas se servir des spécificités agricoles de cette zone pour donner le goût de l’agriculture aux jeunes ivoiriens ? De la terre et ses productions, il y a tellement de dérivés avant d’aboutir à la transformation, si cette volonté pouvait exister ! A Korhogo, zone de savane où l’élevage est prospère, il faut orienter le contenu de ces universités vers ce secteur pour donner du travail. A Bondoukou, où il y des fleuves ou rivières, on peut y développer les métiers de la pisciculture.

Sommes-nous obligés de faire comme les autres pour former des chômeurs ? Aujourd’hui, sur plus de 11 000 étudiants diplômés, souvent c’est seulement que 500 qui trouvent du travail et dans quelles conditions ? Les autres pour simplement trouver un stage, c’est la croix et la bannière, pourtant, le pays a ses spécificités pour lui permettre de se développer mais le système est calqué sur celui de la France qui est improductif et suicidaire.

L’état a formé des ingénieurs dont certains, par manque de laboratoires de recherches, n’ont jamais travaillé et sont devenus tous vieux, sans jamais avoir eu à travailler.

En créant ces universités à vocation de produire des travailleurs, ceux qui y sortiront, beaucoup n’auront plus le goût d’aller travailler à la fonction publique. En effet, ils se mettront à leur propre compte et le pays prendra du soleil pour son développement. Tout est une question de volonté politique.
                                       

Blé Gnazégbo Laurence

                                    Responsable Afrique de l’ouest

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