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Côte d’Ivoire-Education nationale: La reprise des cours qui suscite de l’appréciation des enseignants.

Le ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, a annoncé la reprise des cours au primaire, au secondaire et à l’enseignement technique après la fermeture des classes le 17 mars 2020 pour freiner la propagation de la maladie à coronavirus ou covid-19, provoque de l’appréciation généralisée.

La reprise des cours suscite des polémiques

Ainsi, selon le chronogramme établi et rendu public, les enseignants et leurs élèves de l’intérieur du pays, reprendront le chemin de l’école le 18 mai 2020. Une semaine plus tard, soit le 25 mai 2020, suivront ceux du Grand-Abidjan. Depuis cette annonce, selon plusieurs sources, les préparatifs vont bon train sur le terrain. Si les enseignants dans leur grand ensemble ne sont pas contre cette décision gouvernementale, beaucoup d’entre eux, expriment cependant des craintes.

 En clair, ils disent avoir peur et donc attendent beaucoup du gouvernement pour les en dissuader. L’un d’eux répondant aux initiales de S. F, instituteur dans une inspection de l’enseignement préscolaire et primaire située au sud du pays, rencontré le 15 mai 2020, est de ceux là.  Pour lui, reprendre les cours alors que cette maladie hautement contagieuse n’est pas encore maitrisée, c’est de les conduire à l’abattoir.

Il souhaite donc que les cache-nez soient distribués gratuitement à tous les élèves et enseignants et que les kits de lavage des mains soient aussi disponibles dans toutes les écoles et même dans toutes les classes. Il argumente pour dire qu’avec cette situation particulièrement difficile, les comités de gestion des établissements ne seront pas à même de les offrir. Au niveau de la distanciation physique qui est d’un mètre, poursuivent nos interlocuteurs, si au secondaire elle pourrait être facilement applicable parce que les enfants sont un peu plus grands, qu’en serait il pour les Tout-petits du primaire où l’enseignant est souvent obligé de les approcher afin de faire appliquer convenablement les consignes de travail. Pourront ils continuer de circuler dans les rangées comme auparavant ?

Voici une autre équation à résoudre. Autre préoccupation, l’isolement du Grand-Abidjan. En effet, depuis l’avènement de cette crise sanitaire, de nombreux enseignants sont entrés en famille dans différents villages et villes du pays. Pour regagner leur poste de travail, ils devront transiter par Abidjan.

Un professeur de lycée joint par téléphone est dans cette situation. Actuellement, il dit être à Touba, chef-lieu de la région du Bafing au nord du pays. Cette situation est même identique pour ceux qui doivent quitter Abidjan. Le ministère leur a certes demandé de s’inscrire sur une plateforme afin de pouvoir organiser des convois pour l’intérieur du pays. Mais pour l’heure, rien n’est encore clair alors que les cours débutent le 18 mai 2020. Comme on le constate, des difficultés réelles existent. Les autorités devraient communiquer davantage afin de rassurer tous les partenaires du système éducatif.

                                                                                  Une correspondance de

                                                                   Konaté Moussa Kader, à Abidjan

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