fédération ivoirienne de football, façade du siège du football ivoirienSPORTS 

Côte d’Ivoire/Élection à la FIF. Et si le véritable enjeu du football ivoirien était ailleurs ?

Le football ivoirien aujourd’hui, n’a rien à avoir avec celui des années lumières, où un derby Asec-Africa, drainait du monde.  A cette période, il y avait plusieurs expressions, comme celles qui suivent: »Tu m’as cherché tu m’as trouvé. Tu m’as cherché, voilà tu m’as trouvé »

Le football ivoirien aujourd’hui, n’a rien à avoir avec celui des années lumières, où un derby Asec-Africa, drainait du monde.  A cette période, il y avait plusieurs expressions, comme celles qui suivent: »Tu m’as cherché tu m’as trouvé. Tu m’as cherché, voilà tu m’as trouvé »

Le football ivoirien, décoloré, perd ses marques…

Toute comparaison faite, l’Asec, c’est Paris Saint Germain PSG et l’Africa Sport, l’OM, l’Olympic de Marseille. Donc, une rencontre entre les deux tenants du football ivoirien.

Oh qu’elle semble bien  lointaine l’époque où l’Africa sport d’Abidjan broyait tout sur son passage. L’époque où la simple évocation du nom « oyé »  faisait trembler ses adversaires. L’époque où les membres associés mobilisés exultaient devant les foulées endiablées de leur buteur feu Rachidi Yékini et les prouesses techniques de leur métronome Maguy Serges Alain. Où le manitou, le président Simplice Zinsou savait en quelques mots refroidir l’enthousiasme de son éternel rival l’ASEC mimosas;  » je n’attendrai pas 10 ans pour rebondir ( allusion faite à la décennie 79- 89 dominée par l’Africa). 

L’édifice vert et rouge, les couleurs de cette équipe, a fini par s’écrouler sous le poids de querelles intestines. Aujourd’hui au grand dam de ses millions de supporters, l’Africa est devenu une maison quelconque. La marque Africa sport rime de nos jours avec scandales à répétition. Comme un sort maudissant les dirigeants, la ferveur qui attirait les nombreux supporters et sponsors, était éteinte à jamais. Tant de beaux souvenirs noyés dans des querelles de personnes qui ont tué l’amour du ballon rond, en Côte d’Ivoire.

Il faut sauver le football ivoirien

Comme une malédiction cyclique, les jours se succèdent et se ressemblent dans la maison vert et rouge. Le schéma est le même. On élit un président, on crie à cor et à cri que la réconciliation est scellée. On présente le nouveau président comme  » le messie ». Quelques semaines après, les mêmes qui ont contribué à son ascension réclament sa tête en lui trouvant tous les évaluatifs dépréciatifs possibles.

Doré Lacina, Donwahi, Maitre Cheick sont tous passés à la trappe. Comme pour respecter la tradition, depuis quelques mois une bagarre oppose le président Vagba Alexi à Bahi Antoine le président des supporters oyé. C’est quasiment un rite dans notre maison, ironise un MAM ( membres associés mobilisés) chacun a son « Laurent Désiré Kabila ». 

Doit-on laisser l’Africa sport d’Abidjan sombrer ?

L’Africa sport d’Abidjan est certes une structure privée, mais il fait partie indéniablement du patrimoine sportif de la Côte d’Ivoire. A ce titre, le district d’Abidjan ou l’État de Côte d’Ivoire, se doivent la gestion de ce club sous administration provisoire le temps de le restructurer et de le confier à un mécène ou une entreprise. C’est à ce prix, que la rivalité Asec- Africa tel un phénix renaîtra de ses cendres pour constituer le leitmotiv du football ivoirien. Le championnat ivoirien gagnera ainsi en compétitivité et en attractivité pour le bonheur des ivoiriens qui aiment le football. 

Il faut absolument sauver Africa, en le faisant, c’est tout le football ivoirien que l’on sauve. Avec ce constat qui se trouve sur toutes les lèvres et personne n’en parle, c’est l’élection d’un président de la fédération qui occupe leurs challenges. Inutile de vouloir se cacher du soleil avec les doigts de sa main, les problèmes réels qui éloignent l’amour du football ivoirien existent. Est-ce que tous les candidats à la présidence de la fédération ivoirienne de football, ne sont-ils pas conscients?

Aujourd’hui, ce sont les compétitions européennes qui captivent tous ses fanatiques.

Yacouba Sanago

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