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Côte d’Ivoire-Elections 2020: Les ivoiriens ont-ils le droit ou raison d’avoir peur?

Les ivoiriens ont-ils raison ou droit d’avoir peur à l’approche des élections présidentielles d’octobre 2020 ? La question mérite d’être posée à cause des effets difficilement oubliables de la crise postélectorale qu’ils ont vécu en 2010.

La peur s’empare de plus en plus des ivoiriens à l’approche des élections présidentielles

En effet, il faut le souligner, à chaque élection, qu’elle soit locale ou présidentielle, il y a toujours des morts et destruction des biens. Jusque-là, les ivoiriens ne savent plus comment se prendre pour éviter ces calamités pendant les élections. Il appartient donc, au président Ouattara qui sort par la grande porte, en ne voulant plus briguer un troisième mandat de mettre de l’ordre pour rassurer les ivoiriens, de la bonne tenue de ces élections à venir.

Ont-ils raison d’avoir peur, ces ivoiriens ? Oui, ils ont raison de s’inquiéter au regard du passif électoral antérieur. Tous les partis politiques avaient juré la main sur le cœur, que chacun donnerait du sien pour éviter le pire. Simple parole !

Voilà des mendiants encagoulés qui ont pris d’assaut les rues de la capitale, femmes, enfants et hommes, sont venus tendre leurs mains aux ivoiriens pour survivre. D’où viennent-ils ceux-là pour vouloir quémander de l’argent aux passants ? Alors, l’inquiétude grandit et apparemment, ils ne sont inquiétés de rien et continuent d’offrir ce spectacle hideux aux carrefours des voies de circulation, en plus, en ces périodes de pluies intempestives qui provoquent des drames.

Le rôle des autorités ivoiriennes

Les autorités ivoiriennes, doivent en principe veiller sur l’ordre comme elles le font en ce moment au nord où, elles ont déployé l’armée qui est entrain de faire un travail de ratissage et de nettoyage. Tout est à leurs profits.

Ont-ils le droit aussi d’avoir peur ? Oui. Quant à l’approche d’une élection aussi capitale, les enrôlements se font de manière désorganisée, le doute de la crédibilité du scrutin s’installe, dans les esprits. Comment ne pas se référer au passé pour attraper sa tête dans les rues en marchant ? Les ivoiriens ont cette impression d’être ceinturés par des étrangers armés qui les suivent au quotidien et attendent un signal, pour agir.

Les souvenirs de 2010, troublent leur sommeil. Dans les villages de l’intérieur du pays, c’est le même constat de voir chaque jour, des individus méconnus réapparaître soudain et personne pour leur demander des nouvelles. La journée, ils partagent leurs rues et la nuit, ils ne savent pas où ils dorment.

Dans les régions de l’ouest, l’insécurité est patente où des allogènes, pour peu, sortent des armes à feu et des armes blanches pour s’exprimer et il y a toujours des conflits, appelés intercommunautaires, à quand la fin ?

Ils sont tellement traumatisés, ces ivoiriens qu’ils pensent que ce sont des étrangers qui se font enrôler à leur détriment à cause de l’inefficacité des partis politiques, le tout est venu, s’ajouter le Coronavirus.

La date constitutionnelle des présidentielles fait peur crée la peur au quotidien des ivoiriens

La date constitutionnelle du 31 octobre, sera tenue. Déjà certains pays, ont commencé à donner de l’argent pour aider la CEI qui a la charge de ces élections. C’est ce qu’on appelle, la communauté internationale. Elle ne va pas injecter de l’argent, dans ces élections qui rassurent tous les partis politiques, puisqu’ils sont tous partants à y participer et venir dire, après, que leur victoire a été volée et demander à la population de les aider à aller la chercher. Non, on peut avoir peur, c’est un fait, mais ne rien dire et participer pour lancer des enfants dans les rues, il faut que les auteurs de ces appels, répondent de leurs actes devant la justice.

Enfin, le rôle des médias, c’est maintenant qu’il faut veiller à la formulation des titres, car à cause des difficultés économiques, les ivoiriens n’achètent plus les journaux, mais se contentent des titres pour se faire, une idée du contenu et une opinion.

Aux artistes musiciens, que vivement leur inspiration se tourne vers l’appel à la paix avant, pendant et après les élections. Tout le monde doit donner du sien pour éviter encore à ce pays, le syndrome de ce qui s’est passé en 2010.

Les ivoiriens attendent de voir, pour une fois dans leur pays, le président sortant, remettre les clés du palais au gagnant, dans une passation de service qui rentrera dans l’histoire.

                                                              Joël ETTIEN

       Directeur de publication : businessactuality.com

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