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Côte d’Ivoire:  Et enfin, Alassane Ouattara a cédé!

La France a un droit de regard sur l’organisation du prix Félix Houphouet Boigny pour la recherche de la paix parce que, la remise s’effectue sur son territoire.

Ce n’est pas parce que la France a un nouveau président à sa tête que certaines choses doivent changer. Donc, peu importe le président français, en cours, les institutions fonctionnent.

Si, pour des raisons spéciales pendant la campagne présidentielle ivoirienne de 2015, le candidat Ouattara, ne s’est pas rendu sur les bords de la seine, dit-on pour des problèmes de sécurité, mais il incarne l’autorité suprême de la Côte d’Ivoire, il se doit d’être à Paris pour assister à la remise du prix du premier président ivoirien. Son absence serait, interprétée comme une fuite de responsabilité et devant l’institution UNESCO, c’est une faute lourde. Depuis le début de l’année 2017, le régime ivoirien, est confronté à des remous sociaux qui sont suivis par la communauté internationale.

Le départ précipité de certains cadres de la BAD, et la panique des ambassades accréditées en Côte d’Ivoire, de veiller sur leurs compatriotes, pendant ces 6 jours de trouble, démontrent bien que la Côte d’Ivoire, fait partie de pays sensibles, presqu’infréquentables, même si l’on n’ose pas le dire. Le pouvoir ivoirien, ne fait plus rêver en investissements et les jours à venir seront encore très tenaces économiquement, alors, il faut aller vite satisfaire ces mutins, qui ont circonscrit et tiennent tout le pays en lest. Le président Ouattara, n’a plus d’armée, isolé de toute sécurité, alors, il faut brader tout et contenir ces mutins, qui reviendront quand, ils auront fini de dilapider leur réclame.  Ils connaissent la faille du système et les faiblesses du président, celui qu’ils ont installés et qui leur doit tout, même, sa dignité et son honneur. Ils sont 8400 à qui, il doit remettre à chacun, la coquette somme de 7 000 000 frs CFA, faites le calcul!

Ouattara a cédé à la pression de ces mutins, dont lui-même, ne sait pas, d’où ils viennent et qu’est-ce qu’ils ont fait réellement pour son accession au pouvoir, quand dans son endettement, c’est l’armée française et son cousin Blaise Compaoré qui ont fait tout le travail pour lui offrir son fauteuil présidentiel. Il ne comprend pas ces révoltes sérieuses qui peuvent emporter son pouvoir et dont il est obligé de s’y plier.

Oui, il vient de céder, en violant les lois de la république et en vidant le fond des caisses de l’Etat de Côte d’Ivoire. Les ivoiriens, n’ont plus confiance en leur président. La zone nord du pays, considérée comme son fief, vient de le renier définitivement. Les actes qui y ont été posés, démontrent bien, que le président du RDR, n’a plus d’assise. Tout ce qui portait un signe RDR ou un teeshirt à son effigie devenait de facto ostentatoire. De Bouaké à Korhogo, l’homme a été désacralisé et pour un chef, s’accrocher à ce torrent, l’emporterait tôt ou tard. Certains des sièges de son parti, ont volé en éclat et il y a eu des morts. Que fera-t-il de ces morts? De ces voitures volées, des maisons saccagées? Il faut les dédommager, mais y a t-il de l’argent dans les caisses de l’Etat de Côte d’Ivoire? S’il a satisfait à Pierre, il faut bien qu’il en fasse de même pour Paul.

Or donc, ces élections présidentielles ivoiriennes qui se sont succédées, n’ont pas été crédibles en dépit du sulfureux RHDP? Si, des mutins se réclament la paternité de l’avènement de leur mentor. Donc, on comprend aisément, les raisons pour lesquelles, son parti politique le RDR a tenté d’animer des meetings en langue du nord par son secrétaire général, M. Soumahoro à Adjamé.  Maintenant que les choses sont claires, le PDCI RDA s’obstinera t-il à s’accrocher à cette alliance mortifère qui détruit son image et sa crédibilité locales?  Les ivoiriens sont maintenant avertis que le fond du régime est creux et vide.

Pourtant, le pays s’est proposé d’organiser des jeux de la francophonie pour redorer son blason, mais hélas, cette année, n’est pas l’année de M. Ouattara, il a tout fait, mais y a rien fait. Personne ne fait confiance au régime Ouattara. Que faire s’il doit obéir aux revendications de ses « militaires » à coût de milliards pendant que les planteurs se font brûler leurs chargements de cacao au port par ces mêmes « militaires ». Les fonctionnaires aussi, sont en attente de leurs satisfactions, de leurs revendications légitimes, mais, comme ils ne possèdent pas d’armes,  seront-ils écoutés? La gestion du pouvoir devient trop tribaliste, partisane, au demeurant, divisionniste. Ouattara ne fait plus l’unanimité dans son propre pays. Comme le disent certains observateurs politiques « le pouvoir se promène trop dans les rues d’Abidjan et personne pour l’accueillir. »

Ouattara a encore cédé aux caprices de ses « enfants » qui aiment trop jouer avec les armes pour lui manifester leur amour pour le combat. Qui, du PDCI RDA et des autres partis fondateurs du RHDP, Ouattara a consulté pour prendre l’ultime décision de vider les caisses de l’état pour sauvegarder son armoirie? En conclusion, le RHDP n’existe plus et c’est tant mieux, inutile de le ressusciter pour tordre encore le cou de la démocratie de ce pays béni de Dieu qu’il est venu tout abroger. Dommage pour celui qui prétendait avoir les solutions à tous les problèmes qu’il en est devenu, lui même, le véritable dilemme.

J’entends encore des murmures, on dirait, ce sont des vrais corps habillés qui arrivent, puissamment armés pour réclamer leurs droits pécuniaires. Donc, je vous laisse, mais soyez prudents, ivoiriens, les pires moments arrivent. Approvisionnez-vous, car sait-on jamais!

Joël ETTIEN

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