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Côte d’Ivoire: Et si les fonctionnaires ivoiriens avaient raison?

 

Par quel moyen, les fonctionnaires non armés, peuvent-ils exprimer leurs mécontentements, leurs revendications, si ce n’est par des grèves?

La Côte d’Ivoire vit les pires moments de son histoire, un mois qu’un bras de fer oppose les fonctionnaires du pays et le pouvoir qui ne veut entendre aucune oreille et le pays est bloqué.

Le président est porté disparu, aphone, pendant que son pays s’embrase. Le 1er mai dernier, les fonctionnaires, dans leurs doléances, ont exprimé la cherté de la vie, et ont enfin émis la nécessité au pouvoir de revoir à la hausse leurs salaires. En réponse à leurs doléances, je dis bien doléances, le président Alassane Dramane Ouattara, leur avait promis, le mois de janvier 2017 pour leur donner une suite favorable.

Contre tout attente, ces vaillants ouvriers, artisans, enseignants, chercheurs, médecins, ect, sont surpris que ce sont les mutins qui ont pris les armes pour l’installer, à qui, il donne plusieurs millions de francs CFA. A leur tour, le président de la république, est devenu du coup aphone, invisible et c’est le désordre, certains vont jusqu’à utiliser l’expression, »le chaos ». N’ont-ils pas raison, ces fonctionnaires?

C’est la toute première fois que des ivoiriens voient des sapeurs pompiers et gendarmes, marcher dans les rues de la capitale Abidjan, pour crier: » président, voleur, ministres, voleur » , les injures sont devenues des sifflets et le président de la république, reste invisible. Mais dans ce bras de fer qui peut en sortir perdant? Et comme si la violence était devenue un mode d’apaisement, Jean Yves ABONGA un des porte-voix des syndicats qui revendiquent aurait subi des coups venant du commandant Wattao. Il avait été annoncé pour mort, mais ses jours ne seraient pas en danger.

A l’intérieur du pays, des élèves ont trouvé la mort. Qui pour sauver les ivoiriens? Qui serait ce messie qui viendrait soulager ce peuple qui n’a que trop souffert depuis l’avènement de leur président que tous les ivoiriens appellent, « ADO la solution ». Aujourd’hui, devenu, ADO le problème.

Pour des avancements à négocier, le pouvoir d’Abidjan a laissé couler autant d’eau sous son nouveau pont. L’expression du peuple étant sacrée et c’est le président ADO qui subirait.

Voilà encore que pour une fois, les bruits des bottes ont poussé tous les investisseurs à quitter le pays. Les chancelleries demandent à leurs ressortissants de rester chez eux et l’ambassade des USA à Abidjan, exige à ses ressortissants de venir s’abriter à l’ambassade sise à Cocody. Les choses deviennent sérieuses. Les groupes français, Bouygues, Bolloré par mesure de prudence, ont recommandé à leurs salariés de quitter le pays. L’économie est comateuse en Côte d’Ivoire.

Rien ne présage, à des lendemains meilleurs et les fonctionnaires ne sont pas prêts à regagner leurs postes sans avoir gain de cause. Chaque jour, de nouvelles expressions se créent à Abidjan. Alors si vous rencontrez quelqu’un qui vous dit: « GOR« , ne soyez pas étourdit, ça veut dire simplement, « Gbagbo ou rien ».

Le dernier conseil des ministres, le tout premier du nouveau premier ministre Gon Coulibaly, le nom du président Gbagbo est ressorti, comme quoi, il n’aurait pas payé certains mercenaires et ce sont les conséquences que le pouvoir de Ouattara paie. Voyons, un peu de sérieux! me disait un averti de la vie politique ivoirienne. Donc, l’ombre de Gbagbo plane encore dans le palais? Il y fait quoi encore, alors que fait-il alors à la Haye?

Les jours à venir, risquent de faire découvrir celui ou ceux qui tirent les ficelles de cette situation de ni paix, ni guerre. Des noms se murmurent entre autre, celui du président de l’assemblée nationale, sans jamais le dire haut et M. Soro Guillaume traverse des moments difficiles. Il vient d’inhumer son proche collaborateur qui assumait les finances de son institution et à peine, un de ses lieutenants vient de décéder. Il n’a pas la tête à la politique nationale, donc que ces soupçons l’épargnent et que le président et son gouvernement et ses alliés du RHDP trouvent la solution de leur semence.

Jusqu’à quand, la Côte d’Ivoire, sortira la tête de ce bourbier qui emportera beaucoup sur son passage?

Encore, si les parents paysans se mettaient dans la danse, puisque depuis des mois, en lieu et place de l’argent de leurs récoltes, ce sont des bouts de papier, des reçus qu’ils risquent de tout perdre.

Joël ETTIEN

 

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