Côte d’Ivoire: il faut faire agir la justice.
L’insécurité qui règne en Côte d’Ivoire, il faut que la justice soit ferme et rigoureuse. Tant que la justice sera laxiste, donnant l’impression d’être aux ordres et qu’elle attend ces ordres pour agir, l’incivisme, l’indiscipline, la barbarie gagneront du terrain.
Ce weekend, certaines localités ivoiriennes ont été en proie à la violence et à des actes de vandalisme et de tuerie. On a parlé des pertes en vies humaines. Dans le département de Daloa, surtout dans la sous-préfecture de Gadouan, tout est à fleur de peau. Tout part en fumée à chaque fois qu’il y a des disputes. Des jeunes suspects, transportant des armes, ont créé l’émeute à Gadouan et leur interpellation a entraîné hélas des violences qui ont fini par perturber la cohésion locale.
Les autorités locales, chefs de village, responsables des communautés, se sont déportés à la gendarmerie de Daloa où, une vingtaine de jeunes ont été interpellés à la suite de ces actes de violence pour supplier le sous-préfet d’intercéder pour leur libération. Est-ce le pardon qui peut rétablir l’ordre ?
Comment peut-on trouver des armes sur une moto ? La brigade de gendarmerie, le drapeau, saccagés par des jeunes. Les gendarmes en difficulté ont fait appel à du renfort et la situation s’est enlisée.
On met la main sur quelques vandales que les vieux se précipitent à aller demander pardon. Comment on marquera l’esprit si des mesures ne sont pas prises ?
Dans certains villages de cette zone où cohabitent une forte communauté d’immigrés, s’il n’y a pas des sanctions sévères pour punir les auteurs des actes de vandalisme, si la justice ne sévit pas, l’ordre sera toujours troublé et la quiétude perturbée.
Ce sont des zones productrices de cacao en abondance, et si pour peu les populations doivent se faire justice elles-mêmes, c’est qu’il y a une défaillance au niveau des institutions républicaines, puisque ce sont ces symboles de l’état qui sont visés souvent par les jeunes en cas de colère. Il faut respecter la république.
Pour rappel, le département de Daloa est toujours perturbée par des conflits souvent fonciers, intercommunautaires, de cohésion, et tout le temps, les autorités surfent sans prendre des mesures sévères pour marquer les esprits et ces choses récidivent.
Faut-il que le ministre de la réconciliation s’y rende pour rapprocher les uns et les autres à l’entente ? C’est aussi son rôle, alors, il faut que le sous-préfet prenne ses dispositions pour que le ministre Kouadio Konan Bertin, KKB se rende dans cette sous-préfecture pour parler aux différentes communautés qui y vivent.
Blé Gnazégbo Laurence
Correspondante Afrique de l’ouest