INVESTIGATION 

Côte d’Ivoire: Il se passe des choses domaniales à Dabou.

Il se passe des choses à Dabou, localité intégrée au Grand Abidjan en matière de terrains de construction qui dépassent la compétence du maire et suivez mon regard.

Le foncier à Dabou

Mardi 27 avril 2021, je me rends à la mairie de Dabou à la suite de trop de récriminations de certains ressortissants de cette ville qui regorge d’ivoiriens dans la diaspora, qui veulent et désirent s’octroyer ne serait-ce qu’un terrain pour réaliser, leur maison. Quoi de plus normal, que de disposer de soi-même son propre toit ? Mais à Pass et à Dabou commune, il se passe que ce sont les géomètres qui ont autorité à vendre ces terrains sous la bienveillance des chefs des villages.

A Pass, village adioukrou, ethnie des habitants de Dabou, ces géomètres sont devenus des maîtres dans l’art de la roublardise et personne ne peut contester leurs décisions, quand bien-même qu’ils vendent un même lot à plusieurs personnes et finalement, on ne sait pas qui a raison ou a tort.

Voilà, c’est quand tout est bouclé que les dossiers atterrissent sur les bureaux du responsable du service technique de la mairie. A Pass, il y a trop de mélanges et de flous dans la tête des acquéreurs de ces lots vendus à plusieurs, mais le hic, c’est que dans ces lots, se trouvent des membres de la diaspora. Cela fait au bas mot plus de 5 ans, qu’un terrain viabilisé a été loti, mise en vente et dont on ne peut pas l’exploiter.

A l’annonce de la vente, beaucoup dans la joie, s’y sont rués comme vers l’or et ont pu s’en approprier. Tous les documents afférents à la mise en œuvre ont été distribués. Sauf que les géomètres qui sont introuvables, chacun a vendu à ses clients et ils sont deux cabinets sur le coup et donc, un terrain pour deux.

De tractations en discussions, l’affaire parvient au grand jour et le maire, demande que ce litige se règle à l’amiable pour qu’il puisse intervenir. L’urgence du conflit a poussé quelques-uns à saisir la justice et le maire n’y peut rien.

Un premier verdict a été rendu, déboutant, un des deux géomètres qui lui aussi, interjette appel, pendant ce temps, les acquéreurs sont dans l’attente et beaucoup croient que c’est le maire qui fait retarder leurs dossiers.

Au service technique de la mairie où nous avons été reçus, la responsable, s’en remet à Dieu pour que cette affaire puisse aboutir.

A quel niveau judiciaire cette affaire se trouve ? Violente question ! Mais ce qui est préoccupant, c’est que la mairie suit tout dans l’impuissance d’intervenir, mais on nous a laissés entendre que, peut-être qu’avant la fin de l’année 2021, elle se dénouerait, par quelle alchimie et que fera la justice de ces géomètres qui se croient tout permis et abusent de la bonne foi des pauvres acquéreurs qui, depuis plus de 5 ans, attendent et personne pour les instruire sur cette affaire qui a fini par désabuser certains surtout ceux de la diaspora, loin de leur terre natale.   

En Côte d’Ivoire, pour avoir un terrain, il faut que les villageois certifient qu’ils se désengagent par l’attribution d’un document, après que le géomètre refasse la topographie, pour certifier qu’effectivement, ce terrain a été cédé, ce n’est qu’après, que la mairie et le ministère de la construction, valident en délivrant le fameux ACD, l’arrêté de construction définitive.

A Dabou, à vouloir trop gros et à se prendre pour des maîtres à détenir cette proie, certains géomètres, abusent de la bonne foi et sèment la zizanie entre les populations.

Nous suivons de près cette affaire afin d’éclairer la lanterne des désabusés.

                                                   Joël ETTIEN

                                           Envoyé spécial à Dabou

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