les jeunes ivoiriens marginalisésINVESTIGATION 

Côte d’Ivoire: Les ivoiriens ont leur regard détourné.

L’émotion et la sensation font détourner le regard des ivoiriens vers leur propre destin et ils n’ont plus de visibilité pour la lutte de leur souveraineté. Et si les réseaux sociaux n’avaient pas existé, que feraient les ivoiriens qui se laissent entrainer dans des émotions et se font emporter dans des sensations ?

Les ivoiriens semblent perdus

Tout le monde pleure Hamed Bakayoko, en tout cas pour la plupart, mais qui, pour penser par écrit ou par des documentaires, celui qui a retenu l’éclairage du soleil pendant ses derniers jours parmi les vivants ? Les ivoiriens n’aiment pas lire, mais ils aiment regarder. Comment un grand peuple comme celui-là, de ce pays béni, ne puisse pas lire et quand on écrit, ils sont toujours dans la critique, sans de propositions, pour voir le monde, leur monde filer entre leurs mains ?

Les ivoiriens croient tout savoir, mais en réalité, ils passent toujours à côté de leur réel. Je prends quelques exemples. Quand en 2010, ils avaient arrêté le président Gbagbo pour le déporter à Korhogo ensuite à la Haye, qui a bronché ? Quand, tout juste à côté, l’opposition criait que la candidature de M. Ouattara était anticonstitutionnelle, qui a fait quoi pour l’en empêcher ?

Aujourd’hui, ce sont des invisibles sur les réseaux sociaux qui leur dictent la marche à suivre. Pour fuir ce combat, ils se sont tous ligués dans des croyances sans en tirer les conclusions et ils font des dieux sur leur tête qui les pillent au maximum.

Toujours dans l’émotion et la sensation, le danger comme un épervier qui plane au-dessus de leur tête vient toujours voler leurs poussins, quand est-ce qu’ils auront le regard fixé vers leur propre destin pour protéger leurs propres intérêts ?

Le regard tourné vers le néant, ils fortifient des vides sans le remplir. A supposer que les informations sur les réseaux sociaux étaient erronées, que font-ils pour prendre leurs dispositions, ils ont tous le regard tourné vers les autres.

Comme disait le président Jacques Chirac, leur maison brûle et ils regardent ailleurs et pour des ambitieux qui les connaissent, les gouverneront toujours, puisqu’ils ont la plus grosse peur de leur vie de combattre et d’affronter l’adversaire en face, si ce n’est de dos.

Ils n’aiment pas lire, ces ivoiriens alors que la lutte a ses clés dans la lecture. Ce qu‘ils vivent, certains peuples l’ont vécu et des savants en ont écrit pour donner les recettes de la vengeance, de la riposte, mais ils ne lisent pas, comment peuvent-ils se former l’esprit, car la nourriture de l’esprit, c’est la formation et qui dit formation, dit la culture et qui dit la culture, dit le savoir.

Il est écrit quelque part, que tout peuple périt par manque de connaissance et les ivoiriens ne lisent pas ou plus, comment peuvent-ils se former pour leur propre vie et celle de leur nation. Ils sont toujours dans la critique, dans les injures, les critiques infondées, mais ils ne vont jamais jusqu’au bout et ils s’affaiblissent au cours de la marche.

C’est quand le moustique a fini de sucer leur sang qu’ils réagissent. Ils donnent l’impression qu’ils ne savent pas l’importance de leur pays et c’est toujours d’autres qui quittent si loin pour les gouverner. Ils sont toujours dans l’étonnement et ils subissent toujours, pourtant ils aiment la vie. S’ils ont le regard détourné, comment verront-ils le danger venir pour l’intercepter et le combattre ?

Il y a eu tellement de faits qui se sont présentés à eux et comme ils n’ont pas su réagir, on les traite de ce qu’ils sont et leur monde évolue les soumettant toujours dans des contraintes qu’ils ont du mal à tenir sa barre. Ils ne font que remettre à demain ce qu’ils peuvent faire aujourd’hui et laissant les choses leur échapper, ils sont devenus un peuple absorbant comme des buvards.

Ivoiriens, regardez devant vous et arrêtez de regarder ailleurs. Ailleurs, ils ont leurs problèmes et servez-vous des exemples des autres pour continuer votre chandelle, à ce stade, on ne triche pas on s’inspire.

                                                                Joël ETTIEN

                     Directeur de publication : businessactuality.com

Related posts

Leave a Comment