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Côte d’Ivoire: Korhogo deviendrait-elle la nouvelle capitale politique de la Côte d’Ivoire?

Korhogo serait-elle bientôt la nouvelle capitale politique de la Côte d’Ivoire ? Tout porte à le croire à partir de certains signes annonciateurs qui se présentent aux ivoiriens.

Korhogo dans un nouveau style ?

Depuis le décès de M. Gon Coulibaly, des grands projets sont destinés à sa ville natale, le royaume du Poro dont il était un des dignitaires. Il n’y a jamais d’occasions politiques, sans que le président ivoirien, M. Ouattara ne fasse ressortir son chagrin et son amour pour celui qu’il appelait affectueusement son fils.

Maintenant, on dépasse Yamoussoukro, censée abriter la capitale politique ivoirienne pour destination Korhogo, la ville natale des Gon. Une fondation vient de voir le jour dont son ouverture, a mobilisé tout le gouvernement. Comme si cela ne suffisait pas, la plus grande école de police va d’être construite dans la cité du Poro et tous ces projets portent le nom du défunt fils du président Ouattara, Gon Coulibaly.

Pendant que tous les édifices universitaires construits à Yamoussoukro, sous le règne du président Houphouët Boigny tombent en ruine, sans aucune alerte d’entretien, la ville de Korhogo s’apprête à lui ravir la vedette. Si c’est dans le cadre de la décentralisation de l’administration ivoirienne, pourquoi, ne pas redonner vie et espoir aussi, à la ville natale du premier président, Houphouët Boigny dont tous s’en réclament, fils héritiers ?

En tout cas, c’est avec un gros regret que le président Houphouët Boigny regarde tous les weekends, autant de cortèges de grosses cylindrés déchirer l’enceintre de sa ville pour se diriger vers le nord. C’est maintenant que le vrai visage de la rébellion se dessine puisque la ville de Korhogo avait servi de capitale pendant les moments troubles que la Côte d’Ivoire a connu dans les années 2002.

Si c’est une récompense, il faut saluer la reconnaissance donc des responsables de la rébellion qui ont pu parvenir au pouvoir et qui lui restituent, leur gratitude. Cette leçon politique doit et peut servir à tous les politiques ivoiriens, dont certains, une fois parvenus à leurs fins, oublient le tabouret qui leur avait servi de repos.

Sur cette question, le président Ouattara démontre bien sa gratitude à son passé d’opposant et le rend si bien que tous ceux qui l’ont aidé dans cette lutte, personne ne peut se prévaloir d’être oublié dans le partage du butin. Si dans son gouvernement, il y a encore des personnalités qui ne répondent plus à leurs charges et qu’il continue de les maintenir à leurs poste, Ouattara est fidèle et reconnaissant et ça il faut le lui reconnaitre.

A force de louvoyer, les baoulé de Yamoussoukro, voient que le président Ouattara, ne lésine pas sur sa carrière politique. Comme, sa force vient du nord, le voilà qui va ériger la ville de Korhogo en capitale politique, en se basant sur son amour à son fils Gon pour bâtir, cette ville à l’image des grandes métropoles occidentales.

Que ceux qui savent lire entre les lignes prennent leurs dispositions, bientôt, tous les regards seront tournés vers la capitale du Poro et nous espérons que de cette invasion, les ressortissants de cette ville, dépositaires du Poro, ne se laisseront pas tomber dans l’euphorie pour oublier leurs us et coutumes.

                                                                  Joël ETTIEN

                              Directeur de publication : businessactuality.com   

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