Côte d’Ivoire : La décision de la justice ivoirienne de radier Thiam sera-t-elle étendue à l’ensemble des binationaux pour le vote d’octobre prochain?
Depuis que la justice ivoirienne a rendu son verdict pour radier M. Thiam de la liste électorale, les binationaux ivoiriens se posent la question si leur vote sera utile ou s’il sera pris en compte. Les binationaux, on en trouve partout et dans tous les pays. Cela n’a jamais fait de mal à personne et le monde entier fonctionne selon. Les États-Unis d’Amérique sont devenus puissants à cause de la multiplicité des autres nationaux. Le président Obama est binational par son père et plus tard, est devenu le président des américains. Elon Musk est sud-africain, naturalisé américain et est devenu le plus riche du monde. Nicolas Sarkozy est hongrois, francisé et a dirigé la France de mains fortes. Les exemples du genre, on en trouve partout. Comment se fait-il que subitement en Côte d’Ivoire, la justice raie le nom d’un ivoirien qui venait de renoncer à sa nationalité française ?
Les binationaux ivoiriens de France sont paniqués à l’idée de savoir qu’ils ne prendront pas part au vote d’octobre 2025. La justice ivoirienne aurait dû spécifier les choses car en éliminant M. Thiam, elle vient de mettre le flou dans les esprits. Pour ce que nous savons, par mesure de sécurité, la justice ivoirienne oublie qu’il y a tellement de binationaux, de trinationaux et de multiples nationaux dont certains servent dans le gouvernement et dans les grandes administrations. Enfin, même si Thiam semble s’y prendre tard, il est ivoirien. En plus, est-il obligé de venir se prosterner devant son adversaire politique pour se déculotter de s’être binationalisé?
Le monde entier a les yeux rivés sur la Côte d’Ivoire. Le président Ouattara est venu séjourner à Paris. Il a tout bouclé et géré le dossier Thiam. Maintenant, il songe et médite sur sa destination politique. Paris qui lui donne de nouvelles idées, il y est venu pour prendre sa décision attendue par ses militants. Mais pour ce qu’on sait de lui, s’il se décide à être candidat, aucun ivoirien ne lui fera ombrage. Il les connaît qui, une fois, le fœtus tué dans l’œuf, la poule ronge ses plumes. Les ivoiriens gambergeront, sauteront comme des grenouilles en tout cas pour ceux qui lui sont opposés, gronderont, mais quand Ouattara veut quelque chose, il s’en donne les moyens et sans plus. Son cœur ne bat pas, il a la notice des rongeurs.
S’il veut être candidat, il le sera et gagnera cette élection avec sa mainmise sur tous les organismes qui régentent cette élection. Quand Ouattara veut quelque chose peu importe le prix à payer, il se l’approprie et il n’y a rien qui lui arrive. D’ailleurs ce qui se passe, lui donne de l’adrénaline qui le stimule à mesurer sa puissance et non sa popularité.
Ainsi, les binationaux attendent le communiqué de la justice sur leur cas, s’ils doivent voter en octobre prochain ou pas. Une adresse s’avère nécessaire car très attendue.
Désormais pour ceux qui voudraient un jour devenir président de la république de la Côte d’Ivoire et qui ont pris d’autres nationalités, leur rêve est fichu et on ne sait pas si cela va s’étendre sur les législatives à venir.
Joël ETTIEN
Directeur de publication : businessactuality.com