Tidjane Thiam, ex DG de crédit suissePOLITIQUE 

Côte d’Ivoire: la disponibilité de Tidjane Thiam change tout au PDCI, surtout la convention de juin.

 Est-ce que la convention du pdci rda ne serait-elle pas perturbée par la présence Tidjane Thiam?

Tidjane Thiam dans le collimateur du RHDP et du PDCI RDA

Pour sa convention, le pdci rda cherche 130 000 000 frs pour l’organiser. Il va les trouver. Mais, les données récentes risquent de tout chambouler et ce n’est pas évident que le mot d’ordre puisse être respecté par tous.

Les directions du pdci et du rhdp, sont entrain de lutter le jeune Tidjane Thiam dont son limogeage semble produire de la satisfaction dans les deux camps et chacun veut se l’arracher. Thiam est un technocrate comme Ouattara. Il ne connait rien en politique.

Depuis qu’il a été licencié, son malheur est devenu une aubaine pour ces deux formations politiques. Tantôt, on dit qu’il n’est pas à 100% ivoirien et certains vont jusqu’à dire qu’après l’avènement de M. Ouattara qui a fait déverser les burkinabés en Côte d’Ivoire, les ivoiriens redoutent que Tidjane Thiam aussi, n’ouvre les écluses des cieux à ses parents paternels, les sénégalais. Pourtant, c’est un bon cheval sur lequel, le président Bédié voudrait bien miser.

Ce qu’il oublie le président Bédié, est-ce que Tidjane Thiam a sa carte du parti ? Depuis quand il a milité et quel serait son parcours politique ? Mais le sphinx de Daoukro, trouvera les mots pour calmer certains cadres. L’arrivée de KKB et le clan des baoulés, accepteraient-ils aussi facilement que ce Thiam leur vole leur transpiration ? Si le président Bédié ne fait pas attention, pour une fois, il risque d’essuyer des frustrations. Certains de ses cadres, tenteront donc l’aventure présidentielle en candidature libre, indépendante. Ce qui ne sera pas bon pour la cohésion.

Risque de dislocation au PDCI?

Beaucoup qui étaient promus candidats sont en prison et en exil. De l’observation toute faite, la solidarité à leur endroit, n’est pas aussi visible et des camps, vont se former. Des cadres risquent d’être des candidats par correspondance et la nostalgie enfantera des colères.

Le même scénario de 2015 va se produire et il y aura encore des cadres militants actifs qui vont défier les résolutions de cette convention. Il va y avoir des candidats par dépit et par colère. Mais si c’est Thiam que le président Bédié veut positionner sous le prétexte de la richesse de son carnet d’adresse, que dira le bas peuple, c’est-à-dire la base ?  

Il faut trouver déjà les 130 000 000 frs d’abord. Si dans cette recherche, Thiam déboursait, cette somme, que diront les militants ?

Entre-temps, le groupe des Guikahué n’a pas encore dit son dernier mot. Déjà, Gnamien Yao murmure, le tout sauf Tidjane Thiam et il n’est pas le seul. La ruche ne va-t-elle faire sortir les abeilles ? Le président Bédié sait que son parti est miné de partout, à commencer dans son cercle fermé. Le pdci est trop fragile.

Pourtant, le pdci se bat pour aller aux élections, mais à quelles élections au juste ? Si c’est à celles d’octobre 2020, sur quoi, il se baserait pour affûter ses armes et galvaniser ses militants ? Le parti ne siège pas dans la commission électorale indépendante et tout ce qu’il a émis sur la table de négociation, le président Ouattara les a rejetés. Il y a des contrées du pays, où il ne pourra pas faire campagne. Il voulait s’appuyer sur Soro Guillaume pour tenter l’aventure à haut risque au nord, voilà Soro qui se cherche.

La machine l’a éloigné du pays et tant que les Ouattara sont encore au pouvoir, ce n’est pas évident qu’il rentre par la voie du dialogue dans son pays. Ça va chauffer dans les mois à venir.

Maintenant si le choix se porte sur le vieux, Bédié là aussi, il y aura deux cas. Les baoulés seuls le suivront et Ouattara se candidaterait pour le battre et le honnir, avec sa machine à traficoter les résultats. Ce qui est sûr, parmi ceux qui proclameront les résultats, le pdci n’a personne, donc sur quoi il va se baser pour porter des réclamations ?

Le pdci ira à ces élections sans ses cadres qui paient le lourd tribut ? Les exilés, les emprisonnés, les interdits de parler publiquement de politique. Quel serait leur avenir ? Est-ce que M. Ouattara a dit son dernier mot concernant la chasse et la pourchasse des cadres ?

On attend de voir ce que la convention va accoucher, mais pour le moment, les informations en notre possession, ne sont pas de nature à temporiser les ardeurs, mais comme le président Bédié a le médicament pour ses militants, il saura leur donner la pilule. Ce qu’il faut retenir, c’est que le parti, joue son va-tout et pour peu, il peut y laisser des séquelles. Ce qu’il faut éviter absolument !

                                                                        Joël ETTIEN

                  Directeur de publication : businessactuality.com  

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