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Côte d’Ivoire: la rencontre entre Soro et Gbagbo, ce que la France prépare

                              Rencontre déterminante Soro-Gbagbo

Le président Gbagbo serait-il prêt à rencontrer Soro Guillaume ? Il se murmure que cette rencontre aura bel et bien lieu et le président Gbagbo a déjà reçu la ministre Affoussiatou Bamba, proche de Soro dans sa résidence de Bruxelles pour justement, élucider les clauses de cette rencontre. Notre analyse.

Une rencontre Soro Gbagbo, si possible Le président Gbagbo, en homme très averti, n’arrête pas de réfléchir. Il sait qu’il ne sortira pas tant que les Ouattara seront encore au pouvoir qui tiennent le levier de la CPI. Depuis sa captivité, il est plus informé que le pouvoir ivoirien. Il a ses réseaux dans le pouvoir français et ses sources de renseignements crédibles dans le secret dans la France-Afrique. Il est donc renseigné. Il ne fait rien sans demander l’avis de ses informateurs. Si la rencontre avec le président Bédié a été possible, celle avec Soro, peut l’être aussi. Le quai d’Orsay qui suit l’épineux problème de la Côte d’Ivoire, sait que sans Gbagbo, aucune réconciliation en Côte d’Ivoire, n’est pas possible. Ils ont tout essayé, mais rien n’y fit. Tous les schémas ont été explorés, la libération du président Gbagbo s’impose. Ouattara qui garantit leurs intérêts, s’entête et il dit trop de contre-vérité pour se donner bonne conscience et les ivoiriens, se regardent en chien de faïence et la France est embêtée. Ouattara crée plus de problèmes à la France qu’aucun président ivoirien, n’en a créés. Comme sur du fil de rasoir, Ouattara fait presque du chantage à la France pour éviter d’aller à la CPI. L’opposition ivoirienne sur qui cette France voulait s’appuyer pour prendre des décisions, est plus dans les discours que dans les actions et cela perdure.

La France a cru qu’à l’annonce de la composition de la commission électorale indépendante, cette opposition, allait prendre ses responsabilités et non, elle a laissé passer ce cap. Ne voyant rien venir, elle vient de la valider. Les risques, elle les limitera, en sacrifiant quelques morts et après, des négociations vont s’entamer. C’est pourquoi, elle essaie de racoler tous les morceaux. Rencontres entre les deux présidents Gbagbo et Bédié, possible le 29 juillet 2019 et maintenant, rapprocher Soro et Gbagbo, les alternatives crédibles et salvatrices pour une possible réconciliation, juste, après les émeutes que les élections présidentielles auront occasionnées en 2020. Ils feront acquitter totalement le président Gbagbo vers la fin de l’année 2020, en guise de cadeau de fin d’année et le peuple va juguler et comme, les ivoiriens oublient facilement, tout rentrera dans l’ordre et le pays va recouvrer, sa stabilité.

Gbagbo et Soro, parleront de quoi ? En effet, la plupart des ivoiriens, souhaitent cette rencontre, même si, elle arrive tard, après que la CEI, ait été validée par la communauté internationale. Au centre de cette rencontre, il y aura plus de mea culpa, même si, le président Gbagbo, fera tout pour détendre l’atmosphère. Mais, on n’oublie pas que c’est lui qui a formé Soro à l’université de Cocody. Ils se connaissent. C’est parce que, au plus fort de la crise, si le président Gbagbo, avait accepté de confier la primature à Soro, ce qu’il revendiquait, les Ouattara ne seraient jamais devenir ces rois et ils allaient se faire des prisonniers au Golf et on n’allait pas parler de crise postélectorale. Mais tout ceci, est derrière eux et la situation n’a guère changé, au contraire, elle s’empire. Donc, le père et le fils, vont faire la paix, sous les auspices de la France, même absente. Ils vont se réconcilier.

Gbagbo a besoin de Soro, pour ses calculs Madame Gbagbo, est incontrôlable et semble se rapprocher des Ouattara et elle inquiète son « mari » et il veut l’éjecter en organisant un congrès. Comme elle a un alibi de poids, l’implication de sa rivale Nady Bamba dans la vie de son « mari », elle veut lui faire cher payer, mais comment ? S’allier avec Ouattara et comme justificatif, l’ingratitude et la trahison de son Gbagbo d’autrefois à son égard. Donc, le président Bédié a compris le subterfuge et le seul qui peut compléter la liste pour limiter les dégâts de ce face à face, c’est bien Soro qui est récusé par Ouattara, donc, désormais, il y aura le camp de la plateforme initiée par le président Bédié, composé de Bédié, Gbagbo, Soro et les autres victimes de Ouattara, les fondateurs des parti politiques contre le camp des Ouattara, qui a perdu tous ses alliés de poids et est devenu, un lion sans dents et crie seul dans le désert. Il croit faire peur, mais à l’approche, tentera de s’en fuir et hop…

  Une rencontre déterminante Si la France accepte tous ces remue ménages, c’est pour contrôler encore ce groupe à cause de ses intérêts. Elle n’a pas le choix, même ceux-là, sont des nationalistes purs et durs, mais elle va les supplier d’aller doucement. Il ne peut plus avoir de désordre ou de désobéissance civile. Que tous ceux qui rêvaient à des coups fourrés pour renverser le système se trompent. La France a tout bouclé et géré. Les résultats des urnes truqués de 2020, seront assortis d’un gouvernement d’union. Les prisonniers de droit commun, seront libérés, les exilés rentreront en sécurité, Ouattara aura son point de chute sécurisé et la même France, vue la présence des djihadistes, va réorganiser l’armée qui va nettoyer le pays. Que tous les GORS, comprennent que, c’est le moment, de la vraie politique et que les âmes sensibles, s’abstiennent, parce qu’on ne fait pas la politique avec l’émotion.

                                                                                           Joël ETTIEN                                Directeur de publication : businessactuality.com

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