SODECI en Côte d'IvoireINVESTIGATION 

Côte d’Ivoire: La SODECI fait vivre l’enfer à la population de Yopougon.

Un scène surréaliste et d’un scénario d’un film d’horreur s’est passée, au petit matin du jeudi 10 mars à Yopougon, quartier millionnaire, lycée des jeunes filles où la société de distribution d’eau s’est faite accompagner par une armée pour surprendre les habitants. Depuis plusieurs années, M.T.A a construit une cour commune. Il s’est battu bec et ongle pendant des années pour avoir son compteur d’eau. Tous ceux qui venaient louer ses chambres, repartaient quelques semaines plus tard parce qu’il n’était pas facile de s’abonner à la société de distribution d’eau. Les raisons, seule la direction de la SODECI les détient à ce jour.

Le problème de logement se pose avec acuité à Abidjan et donc, dans l’impossibilité des abonnements, les riverains se débrouillent vaille que vaille pour se doter d’eau, source de vie. Ainsi, après plusieurs tentatives infructueuses auprès de la direction de la SODECI, les victimes de ce matin ont sollicité des branchements sur un autre compteur, chose illégale certes, mais comme à l’impossible nul n’est tenu, ils font avec malgré les relances.

Le jeudi 10 mars aux environs de 3h du matin, une cargaison de gendarmes, armés jusqu’aux dents comme si le quartier était en guerre, débarque avec des coups de pieds dans les portes et des crosses de fusil dans les dos des habitants. Plusieurs sont embarqués, menottés à la brigade de recherche au Plateau. Arrivée à la brigade, on va leur notifier les causes de leur transfert. L’élégance et le non respect de la considération humaine, aurait fallu les convoquer pour leur signifier les raisons.

Au poste, la SODECI va procéder à un calcul bidon, sous le prétexte que si chaque habitant avait un compteur, il aurait payé 2500 frs par mois. Sur cette base donc, elle procède à des calculs et elle a coupé court, en multipliant 2500 frs par 4 ans (120 mois) = 300 000 frs, pour les plus chanceux. En se référant au faciès, il y en a des visages à qui le calcul est allé à plus de 6 ans. Et il fallait payer sur le coup. C’est ainsi que pour ceux qui ont des parents, ils leur ont lancé des appels d’urgence et des cotisations exceptionnelles se sont levées pour qu’ils recouvrent la liberté.

Du 10 au 16 mars, en dépit de l’argent payé sous les menaces, les populations, qui ne savent plus à saint se vouer, sont sans solution, puisque cet argent versé qui devrait servir logiquement à la société de leur installer des compteurs d’eau, elle ne le fait pas et la scène odieuse va se reproduire, dans quelques mois.
Est-ce une source d’approvisionnement de cette société qui a le monopole de la distribution d’eau en Côte d’Ivoire ou une arnaque?

Jusqu’à ce jour, il y a encore des pauvres parents travailleurs qui croupissent dans les cellules de la brigade de recherches au Plateau, n’ayant aucun personne pour leur venir en aide. Nous mettons sous presse cette malencontreuse aventure le 17 mars, donc pour ceux qui travaillent et qui n’ont pas les moyens, perdront leur emploi à leur sortie.

Avoir payé plusieurs milliers de cfa pour revenir subir les mêmes sentences, quelles solutions elle leur propose ? Non seulement, ils ont payé pour soi-disant leur fraude, mais en retour, la solution n’a pas été trouvée. Qu’est-ce que les habitants qui vivent désormais dans la crainte doivent faire pour éviter une autre descente des gendarmes ? La SODECI qui ne veut pas les écouter pour qu’ensemble ils trouvent des solutions, continue ses basses manœuvres traumatisantes, d’intimidation et les autorités ne sont peut-être pas informés. 

                                                   KOUDOU Anselm

                Envoyé spécial à Yopougon millionnaire lycée des jeunes filles

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