attiéké, prix de la meilleure transformationCULTURE 

Côte d’Ivoire: le Burkina rafle le meilleur prix de l’attiéké devant les ivoiriens, au salon international de l’agriculture et de l’élevage d’Abidjan.

L’attiéké désormais est passé aux mains du Burkina. Est-ce que la Côte d’Ivoire est-elle à l’abri et les ivoiriens, sont-ils en sécurité ?

L’attiéké désormais change de boss…

Si les autorités ivoiriennes ne sont pas prêtes à protéger le peuple ivoirien, est-ce que ces derniers doivent continuer à leur faire confiance?

Un fait majeur vient de se produire à Abidjan au cours de la 5ème édition du salon international de l’agriculture et des ressources animales d’Abidjan. Le SARA et les ivoiriens, l’ont banalisé et pourtant, très inquiétant. La distinction du meilleur Attiéké burkinabé en terre ivoirienne et ça s’applaudit.

Faso Attiéké, est une entreprise de production et de commercialisation de l’Attiéké et c’est madame Florence Bassono qui en est la patronne. Elle vient de rafler le meilleur prix de l’attiéké à Abidjan.  

Comme si au salon de l’agriculture de Paris, la Chine venait rafler le meilleur prix du vin en terre française. C’est aussi, comme dans une foire internationale de l’élevage, la Côte d’Ivoire, raflait le meilleur prix de l’élevage au Burkina Faso. C’est aussi comme en Russie, un italien venait rafler le meilleur prix de l’armement et les exemples de ce genre, je peux vous en citer beaucoup.

La Côte d’Ivoire se voit déposséder d’une identité

Depuis quand le Burkina a connu le manioc pour en faire son meilleur attiéké ? C’est peut-être, une alerte à l’exposition de peuple entier ivoirien qui sera la propriété des pays voisins. Comment les autorités ivoiriennes, peuvent-elles livrer l’identité ivoirienne à la vindicte extérieure ?

Les adioukrou, les ébrié qui, depuis la nuit des temps, ont maintenu tous les efforts pour que l’attiéké soit, ne serait-ce que l’identité du pays, voilà que, par la générosité ou la complicité de leurs gouvernants, de manière flagrante, ignoble et insultante, c’est le Burkina Faso qui vient rafler le meilleur prix de l’attiéké sous leur nez et leur barbe.

Qu’est-ce que certains ivoiriens, n’ont pas tenté de s’approcher des autorités pour leur poser des projets de protection de certains des produits phares, comme l’attiéké en faire des guichets uniques, de les labelliser? Les richesses en tout genre, de ce qui est ivoirien ? Des dossiers de ce genre sont dans les tiroirs de certains ministères, qui n’ont connu aucun signe de vie. Le Burkina Faso vient de narguer les ivoiriens sur leur premier produit phare de consommation. Il va tirer les subsistes autant touristiques et économiques.

Le Burkina devenu le meilleur en transformation du manioc en attiéké…

Les burkinabés connaissent plus l’utilisation, les secrets de la fabrique de l’attiéké que les ivoiriens et depuis quand ? Et les ébrié, les adioukrou, les abeys, les n’zima, les appolos, pour ne citer que ces peuples-là qui ont dans leur génétique, leur ADN, les secrets de la transformation du manioc en produits finis. Ils vont laisser faire et les voilà, humilier que ce soit une burkinabé qui vienne prendre le meilleur prix dans ce qui les caractérise.

Est-ce à dire aussi que demain, la Guinée serait le meilleur producteur du placali? Le Mali, meilleur producteur du foutou igname, banane? Le Libéria serait enfin le meilleur producteur de kpléba? C’est-à-dire que désormais, c’est au Burkina que les consommateurs de l’attiéké, iront s’en procurer. C’est grave!

Les burkinabé accepteraient-ils que le Faso dan Fani soit la propriété des ivoiriens ? Il est rapidement urgent de poser ces questions aux autorités ivoiriennes. Est-ce que la Côte d’Ivoire, est-elle à l’abri ou les ivoiriens sont-ils protégés ?

Florence Bassono, prix du meilleur attiéké

C’est dame Florence Bassono qui est venue de Burkina, et qui part avec dans sa valise le meilleur prix de la fabrication, la commercialisation, la consommation de l’attiéké.

C’est désormais, vers le Burkina que les consommateurs de l’attiéké, produit prisé dans le monde, reconnu comme un produit ivoirien, vont se tourner et le manioc va pousser sur le sol aride du Burkina. Les traditionnels maîtrisards de ce produit, n’ont pas été protégés et ils seront entrain d’accompagner dame Bassono, avec le trophée de leur label attiéké ivoirien, prendre l’avion et aller se faire honorer par ses compatriotes burkinabés.

L’atiéké du Burkina rafle le meilleur prix. La distinction de ce prix, va casser le moral des ivoiriens. Leur seule référence alimentaire s’en va au Burkina et on ne sait pas quand est-ce qu’il leur reviendra. Et si l’occupation avait atteint son apologie !

                                                                                        Joël ETTIEN

                         Directeur de publication : businessactuality.com

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