le président Ouattara, le regard vers le futurA LA UNE AFRIQUE 

Côte d’Ivoire: le président Alassane Dramane Ouattara, serait-il dans une impossible avancée politique?

Alassane Ouattara, comme un rat face à la mer. Comment le président ivoirien a perdu son « pays » et pourquoi, il lui sera difficile de réécrire, sa propre histoire ?

L’étau se resserre pour monsieur Ouattara Alassane

Au commencement, il avait voulu rendre le pays ingouvernable tant qu’il n’y sera pas le président. De cette envie, le pays était devenu une chienlit et le désordre s’y était installé. Après sa prise de pouvoir, au lieu de lancer un discours d’apaisement, d’union, de fraternité, il a préféré la chasse à l’homme et des règlements de compte, jusqu’à pousser les têtes pensantes en dehors du pays. Le mode de gouvernance qu’il ne fallait pas.

Aujourd’hui, le président ivoirien est comme un rat face à la mer. Venir parmi les siens, pas d’assurance, se jeter dans la mer, il ne sait pas nager et le danger le poursuit. Le pays présente des incertitudes qui font fuir les investisseurs, comme un bateau sans capitaine.

Qu’a-t-il opéré après sa prise de pouvoir ? Les voyages à l’étranger pour redorer l’image du pays et positionner la diplomatie écorchée par tant de luttes internes. Pendant ce temps, il confie la gestion du quotidien du pays à ses proches, ses intimes qui hélas, ne connaissent rien en la politique pour lui rendre compte pendant qu’il est dans les airs.

Quel bilan pour le président ivoirien?

Au départ, on lui rendait compte de certaines indiques et fort de cette confiance, il abandonne le pays à ces incultes. Tout le temps dans les avions, le président ivoirien va perdre pieds sur son pays.

Que connaissaient-ils ces intimes dans la gestion d’un état, c’est à dire la gestion au quotidien des Hommes sur un grand espace donné, avec chacun, son mode de vie, sa culture qui diffèrent d’une région à une autre. Ces intimes, ont préféré appliquer nocivement la politique de rattrapage ethnique lui faisant croire qu’il était dans le bon sens. A sa grande surprise, le mal est fait.

 Dans tous les ministères, les grandes sociétés d’état, même dans les petits services de quartier, ce sont ses « partisans » du nord. Résultat des courses, la Côte d’Ivoire se trouve aujourd’hui, dans une déliquescence très avancée, comme un cadavre en putréfaction. Alors une question : « ADO connaissait-il vraiment les cadres de son parti, le RDR ? » pour leur avoir fait cette confiance aveugle dont les conséquences sont aujourd’hui, incalculables ? ADO a-t-il trahi ou échoué à sa mission ?

Qui est M. Gon Coulibaly dont certains cadres du RDR qualifient de « pourvoiristes » quand ils militaient dans les moments chauds? Pourquoi M. Alassane Ouattara s’est-il débarrassé des vrais hommes politiques, tels M. Mamadou Ben Soumahoro pour ne citer que celui-là, capable de lui enseigner la politique ivoirienne, la vraie?

 Dommage, le mal est fait. Comment a-t-il exclu les vrais intellectuels capables de l’aider à mieux tenir la route pour ne garder que ceux qui l’ont plombé? Un homme d’état qui ne supporte pas la contradiction, court à sa chute.

Le président ivoirien perd sa main-mise…

Aujourd’hui, le président Ouattara navigue à vue. Bouaké, la deuxième grande ville du pays supposée être, son lieu d’appui, où il pouvait se faire toiletter quand le besoin se fait sentir, Bouaké vient de lâcher et la confiance, s’est volatilisée comme une poudre exposée au vent. Des mutins l’obligent, et il cède.

Voilà, la goutte d’eau qui va déborder le vase. Comme une danse, elle prend tout le pays et depuis, le point faible du président ivoirien vient d’être su et tout le monde s’y engouffre. Se méfiant de ses mutins du nord, il décide de confier toute l’armée à leurs chefs de zone pendant la rébellion, mais, la mayonnaise n’a pas pris. Les soubresauts continuent et le président Ouattara est invisible et muet.

Les troupes sur qui, il comptait, basées à Adiaké ville frontalière au Ghana où on dénombre des milliers d’exilés ivoiriens, ces hommes de main et de confiance, viennent de le freiner comme un boxeur assommé qui tente de prouver à l’arbitre qu’il peut poursuivre le combat. M. Ouattara n’a plus d’appui militaire et son pouvoir vacille. Pour le moment, ce sont des revendications financières, économiques où chaque corporation vient réclamer ses impayés, ses dus, mais attention, quand elles passeront à des revendications politiques et sociales le cas récent de la Tunisie, du Burkina Faso, peut susciter ou réveiller des vieux démons. Que fera-t-il?

Un mode de gouvernance erroné

M. Ouattara croit que tout peut se résoudre avec de l’argent? La Côte d’Ivoire n’est pas comme l’Amérique de M. Trump. C’est un jeune pays qui se construit où les besoins sont énormes. Le pays est parti pour longtemps en arrière. Il a déshabillé les gendarmes pour ses mutins, qui viennent de le lâcher, les policiers sans armes qui souffrent dans le silence de leurs prières et tous les corps habillés vont rentrer dans le yoyo et ils vont dévier leur serment pour devenir des bourreaux. Quand un chef d’état croit trop au pouvoir de l’argent, il finit toujours pour se faire emporter par des courants.

Si et seulement si, il y avait une vraie opposition, elle transformerait jusqu’à sa chute ces revendications en des soulèvements populaires continues, mais il a encore cette chance de se ressaisir et de traiter tous les ivoiriens sur le même pied d’égalité. Aucun homme honnête ne peut gouverner ce pays dans cet environnement malsain et malhonnête.

Dommage, qu’on ne peut pas réécrire l’histoire, sinon, M. Ouattara commencerait par unir, réconcilier et ouvrir ses bras pour embrasser tous ses concitoyens et la vie serait très agréable dans ce pays d’amour et de paix qu’il est venu, lui même booter en touche.

                                                                                      Joël ETTIEN

                                                   Directeur de Publication: businessactuality.com

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