Côte d’Ivoire : Le président Gbagbo continue t-il de faire confiance à la cour africaine de droits de l’homme?
On a lu que l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a été débouté par la cour africaine de justice pour l’avoir informée de sa radiation sur la liste électorale. Gbagbo cherche quoi? La Côte d’Ivoire s’est retirée de toutes ces organisations sous-régionales, mais pourquoi aller porter plainte devant elles? En prenant la cour à témoin pour agir sur place, à quoi doit s’attendre l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo ? Le gouvernement ivoirien ne cesse de clamer que la Côte d’Ivoire est un pays souverain et qu’elle n’a de leçon à recevoir de quiconque, ne le savait-il pas?
Au regard de la puissance du président Ouattara dans la sous-région, à se débuts, reste toujours ancré dans certaines mentalités de certains présidents, organisations régionales et j’en passe, mais alors, comment le président Gbagbo peut-il faire encore confiance à ces organisations qui ont pris la mesure politique de la Côte d’Ivoire, pays où c’est quand tout est passé que le peuple réalise qu’il aurait dû? Les ivoiriens se réveillent toujours en retard. Ils ont ont quelque chose de formidable en commun, l’émotion et le culte de la personnalité, qui les empêche de voir tout près ce qui les guette et plus tard, devient caduque et trop tard. Pourtant ce pays est merveilleux.
À ce stade de sa puissance et de ce qu’il l’attend, le président Ouattara ne peut pas partir du pouvoir sans se rassurer de celui qui pourra lui garantir une sécurité sincère. On voit les signaux qu’il fait braquer sur son jeune frère appelé Photocopie, c’est-à-dire que la Côte d’Ivoire est devenue un monarchie républicaine. Le grand frère règne et en partant, il cède sa place à son petit frère. Le président Ouattara doute de ce qui peut lui arriver s’il venait à quitter ce pouvoir, sans prendre ses dispositions, c’est pourquoi il a aligné tous les militants de son parti le RHDP à aimer son petit frère.
Photocopie soigne à cet effet son image et des gros moyens sont déployés à cet effet. On le présente sain, propre, élégant, confiant. Son initiale TIO est en train de s’incruster dans les mémoires. C’est pareil, quand son grand frère s’apprêtait à prendre le pouvoir, il se faisait appeler ADO, (Alassane Dramane Ouattara) et quand il est parvenu au pouvoir, il a fait supprimer le Dramane. Le pouvoir, dit un écrivain africain, c’est celui qui ne l’a pas goûté et qui ne sait pas qu’il est doux. Dans ça, le président Laurent Gbagbo, radié pour faire de la place à l’héritier, veut faire confiance à des organisations prises en otage par des puissants.
La CEDEAO n’est jamais sincère dans les conflits sous-régionaux. Ainsi, toutes les autres organisations juridiques africaines, ne sont pas favorables à la stabilité socio-politique ouest-africaine. En plus, tout se joue en interne.
Cette décision de la cour de justice africaine refroidit l’ardeur de l’opposition. Le PPA-CI et le PDCI RDA viennent de se voir exclus quasiment définitivement de la course présidentielle et ils savent ce qu’ils doivent faire pour faire fléchir la courbe.
Joël ETTIEN
Directeur de publication : businessactuality.com