Côte d’Ivoire: Le président Ouattara ne doit pas rabaisser notre démocratie sous le regard de l’Afrique.
Nous venons de recevoir une contribution que nous jugeons opportune pour éclairer certains sur l’éventuelle candidature du président ivoirien, Alassane Ouattara. Il est difficile de justifier une candidature de Ouattara en 2025. L’homme d’État doit rester fidèle à ses engagements et respecter la parole qu’il a donnée. En répondant favorablement à l’appel de ses partisans, il risque de montrer aux Ivoiriens qu’il privilégie les intérêts de son camp politique au détriment de ceux de la nation. Une telle décision pourrait lui aliéner une partie de la population, déçue par des engagements non respectés et un manque de considération pour l’intérêt général.
Dans un contexte où des figures comme Buhari au Nigeria, Macky Sall au Sénégal, Weah au Liberia ou encore Akufo-Addo au Ghana ont quitté le pouvoir après leur mandat, une nouvelle candidature de Ouattara, qui leur a pourtant précédé, donnerait une image négative de la Côte d’Ivoire. Pire encore, cela affaiblirait la crédibilité de la CEDEAO, ( la CEDEAO des peuples tant attendue) en montrant son incapacité à promouvoir l’alternance démocratique dans la sous-région et à s’opposer aux manipulations constitutionnelles utilisées pour se maintenir indéfiniment au pouvoir.
Une telle posture ne peut qu’éloigner davantage la population de ses dirigeants, dans un moment où la stabilité et la transparence politique devraient être prioritaires pour la sous-région.
Jean Yves N’guessan
Observateur Sociopolitique informaticien