Côte d’Ivoire: le silence des intellectuels ivoiriens est très inquiétant, où sont-ils?

Où sont passés les intellectuels ivoiriens pour que le pays, le leur aussi, c’est-à-dire, la Côte d’Ivoire, pour des élections auxquelles, on devrait être habitués, les rues sont encore jonchées de morts, avant la finale et les intellectuels ivoiriens, ont disparu des radars. Sont-ils complices encore de ce qui se profile à l’horizon, où sont-ils ?

Le silence des intellectuels ivoiriens, est inquiétant, face à ce qui a commencé.

Lors de son adresse à la nation ivoirienne, le 6 août dernier, le président Ouattara a dit qu’il sera candidat, comme un séisme, certains ivoiriens se sont jetés dans des propos, des posts, des directs sur les réseaux sociaux, des leaders de l’opposition, sortis biaisant des mots d’ordre et disparaissent, pendant que les rues, redeviennent le théâtre des atrocités que nous avons vécues en 2010 et dont on n’a tiré aucune leçon pour rebondir, encore sur des cadavres.

Même les constitutionnalistes qui ont rédigé la fameuse constitution, semblent prendre la poudre d’escampette, laissant l’incompréhension s’emparer de leurs compatriotes. Oui ou non, le président Ouattara a le droit de se représenter ou pas ? A cette question, chacun va là où bon lui semble et c’est la cacophonie meurtrière.

Est-ce à dire que ces intellectuels seraient-ils prêts à voir ou revoir le pays s’embraser encore comme ce qui s’est passé en 2010, qui a vu des milliers de morts, alors, à quoi a servi autant de savoir accumulé si on n’est pas capable de le mettre au service de la nation ?

Est-ce la peur ou l’hypocrisie, le mensonge ou la mendicité intellectuelle qui retardent leur sortie afin d’éteindre ou d’éclairer la lanterne de tout un peuple, dont ceux qui sont dans les rues, se font massacrer, pour la plupart, certains ne savent pas dans quoi, ils sont et ces manifestations infiltrées, créent des morts, de la désolation. Faut-il combien de morts pour ces valeureux sachants qui connaissent, sortent de leurs laboratoires pour mettre les résultats de leurs recherches à la disposition de leurs parents, si et seulement si, ce sont des fruits thérapeutiques ?

Il y a des ivoiriens qui sont morts, à qui à la faute et qui va ou vont assumer ? Pour qu’une armée gagne une guerre, il faut bien qu’il y ait des stratèges pour conduire les volontaires ou les contraints à cette bataille, ce qui a commencé, comment ça va se terminer ?

En France, les gilets jaunes ont marché brandissant des pancartes et il y avait des meneurs devant avec qui le pouvoir avait engagé des discussions, mais cette guérilla urbaine qui se passe au pays, parce que le président Ouattara s’est déclaré candidat, où sont les Hommes de droit, qui peuvent sans émotion, sans esprit partisan, venir calmer ces colères par leur savoir ?

Si la Côte d’Ivoire est un bien inaliénable et irremplaçable, l’heure a sonné pour que les intellectuels sortent, pour dire aux ivoiriens, où ils s’en vont et avec quelles assurance et garantie ? Et n’attendons pas les meetings pour crier haut et fort, avec des propos partisans, mais il faut des sachants pour venir dire aux ivoiriens, où ils vont et qu’est-ce qu’ils doivent faire, octobre n’est pas loin.

                                                  Joël ETTIEN

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